Qu'a exactement recommandé l'OMS ces derniers mois concernant le port du masque par le grand public ?
L'Organisation mondiale de la santé ne recommandait pas, jusqu'au 5 juin, une généralisation du port du masque par le grand public, avance Olivier Véran. C'est vrai mais cela mérite d'être contextualisé.
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Pourquoi avoir attendu le 20 juillet pour rendre le masque obligatoire dans les lieux publics clos ? Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a, sur franceinfo, mis en avant les "signes inquiétants de reprise épidémique dans certains endroits". Ajoutant que "l'Organisation mondiale de la santé, jusqu'au 5 juin, ne recommandait pas le port du masque en population, craignant que la conséquence du port du masque systématique soit que les gens arrêtent la distanciation sociale". C'est globalement vrai mais mérite d'être précisé et contextualisé. Explications.
Début avril, l'OMS ne recommande pas le port du masque
Dans son rapport d'avril, l'OMS ne recommandait pas le port du masque grand public mais conseillait aux dirigeants d'évaluer les bénéfices-risques. Dès le 6 avril, dans ses "orientations provisoires concernant le port du masque dans le cadre de la Covid-19 " l'OMS écrivait que le port d'un masque médical peut éviter la propagation de gouttelettes infectieuses par un sujet infecté. Elle écrivait aussi que les masques médicaux devaient être réservés en priorité aux soignants et attirait effectivement l'attention sur le fait que le port du masque dans les espaces collectifs peut créer un faux sentiment de sécurité amenant à négliger les autres "gestes barrières".
Elle ne recommandait donc pas le port généralisé du masque, tout en appelant les décideurs à peser les bénéfices / risques et à prendre en compte un certain nombre de paramètres : ampleur de la circulation du virus, risques spécifiques pour certaines personnes, densités de populations, faisabilité (disponibilité, coût et tolérance des masques) etc
Début juin, l'OMS conseille aux dirigeants de former et d'informer sur le port du masque
Début juin, l'Organisation mondiale de la santé a ajusté ses recommandations. Dans ses nouvelles orientations provisoire concernant le port du masque dans le cadre de la Covid-19, le 5 juin, l'Agence des Nations unies a recommandé d'encourager le port du masque par le grand public dans certains lieux particuliers. L'OMS mettait notamment en avant les "études disponibles évaluant la transmission présymptomatique et asymptomatique" et la "difficulté à respecter la distanciation physique dans de nombreux contextes".
Elle conseillait aussi aux décideurs de "suivre une approche fondée sur les risques". Elle leur recommandait, dans ce cas, de "communiquer clairement [aux populations] le but recherché", d'indiquer où et comment porter le masque, "d'expliquer les résultats que le port du masque permettra ou ne permettra pas d'atteindre". Elle préconisait de former la population, d'examiner la faisabilité de la mesure, de continuer à recueillir des données scientifiques sur le sujet et d'évaluer les effets (positifs et négatifs) du port du masque par le grand public. Si la position de l'OMS a évolué entre avril et juin, l'instance a toujours laissé aux dirigeants des États le soin d'évaluer les situations et peser les risques au cas par cas.
Fin mai, Jean Castex préconise d'étendre l'obligation ou la recommandation du port du masque
Dès le mois de mai, Jean Castex, devenu Premier ministre mais qui était à l'époque chargé de préparer l'après-confinement, s'était prononcé sur une extension du port du masque grand public dans certains lieux et contextes. "Je propose, indiquait-il dans son rapport sur la sortie du confinement du 28 mai, de faire évoluer la doctrine relative au port du masque dans certains lieux accueillant du public." Jean Castex mettait en avant le fait que "la doctrine scientifique internationale se montre de plus en plus favorable à la généralisation du port du masque". Il pointait également le fait que "la France est moins avancée que ses voisins proches sur le port du masque". Il mettait enfin en avant l'intérêt à développer en France une "culture du masque " utile dans la prévention et la lutte contre les épidémies saisonnières, au-delà de la pandémie actuelle.
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