Michel Barnier dit-il vrai sur la dette de la France ?
Le commissaire européen dénonce la lourdeur de l'endettement public en affirmant que la France "dépense pour sa dette plus que pour l'éducation de ses enfants". Vrai ou faux ? Réponse ici ?
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Vrai
L'Etat dépense effectivement plus pour la dette que pour l'Education. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un œil sur le portail internet de l'Economie et de finances.
Dans le budget 2013, 47 milliards d'euros sont consacrés à la charge de la dette, contre 46 milliards à l'Education nationale. Il s'agit du premier poste de dépenses de l'Etat, soit 14,2 % de son budget.
Charge de la dette
Philippe Herlin, chercheur en finances, rappelle que "la charge de la dette dans le budget de l'Etat, c'est uniquement les intérêts. C'est comme si un ménage se contentait de payer les intérêts de son emprunt sans jamais payer le principal. L'Etat fait cela. Il n'a pas les moyens de rembourser le principal. Quand un emprunt arrive à échéance, l'Etat en émet un autre de façon à rembourser les créanciers. Il fait rouler la dette. Quand un ménage fait ça, ont dit qu'il fait de la cavalerie. Mais l'Etat fait ça depuis que les déficits ont commencé en 1974".
1.845 milliards de dette
La dette publique est actuellement de 1.845 milliards d'euros et représente 92% du PIB de la France, comme le disait Michel Barnier. C'est presque une année de création de richesse pour notre pays. Ce qui veut dire que si nous voulions rembourser d'un seul coup cette dette, il faudrait y consacrer toutes les richesses que nous produisons en une année en France, ce qui est bien-sur totalement impossible.
Taux d'intérêts
La situation donne le vertige. Reste que la France peut s'estimer relativement heureuse depuis des années car les taux d'intérêts sont faibles. La France peut donc servir des taux à ses créanciers très peu élevés (moins de 2% fin mai, mais 2,3% aujourd'hui). Philippe Herlin prévient que "si les taux d'intérêts remontaient, cette charge de la dette pourrait exploser en l'espace de quelques années. On pourrait passer de 50 milliards aujourd'hui à 70-80 milliards en l'espace de quelques années seulement. Ca remettrait complètement en cause le retour à l'équilibre budgétaire".
Il ne faut pas oublier que les taux des obligations d'Etat à 10 ans ont longtemps été d'environ 4% dans les années 2000 en France. Entre 8% et 10% au début des années 90.
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