Le vrai du faux. Un décret autorise-t-il les crèches à "recruter du personnel non-qualifié", comme l'affirme Clémentine Autain ?
Le députée France insoumise a dénoncé ce texte sur BFM TV en plein contexte de pénurie de personnel.
Est-ce qu'à la rentrée, les crèches vont avoir le droit de recruter du personnel sans qualification ? C'est en tout cas ce que dénonce Clémentine Autain, la députée France insoumise de Seine-Saint-Denis était sur BFM TV lundi 29 août. "Un décret est sorti au mois d'août et il explique que dans les crèches aujourd'hui on peut recruter du personnel non qualifié. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? C'est de la maltraitance vis à vis de nos jeunes, c'est de la maltraitance." Il y a du vrai dans ce qu'affirme l'élue, mais dit comme ça, la députée grossit le trait.
Un arrêté publié pendant l'été
Ce qui est vrai, c'est qu'un arrêté a bien été publié début août par le gouvernement pour assouplir nettement le recrutement dans les crèches, qui font face à des pénuries de personnels. Cet arrêté, décrié par une partie de la profession, entre d'ailleurs en vigueur à partir de mercredi 31 août. En revanche, ce que ne dit pas Clémentine Autain, c'est que ce texte encadre malgré tout le recrutement de personnel non-qualifié dans les crèches.
Pour qu'une crèche embauche une personne sans diplôme, il faut qu'elle prouve qu'elle a d'abord essayé de recruter un salarié qualifié. Par exemple, en passant une annonce sur Pôle emploi et qui est restée sans réponse pendant au moins trois semaines. Une fois ce laps de temps écoulé, la crèche peut alors se tourner vers un salarié novice.
Des milliers de postes à pourvoir
L'établissement devra privilégier un candidat qui a une expérience avec les enfants et avant de se retrouver face à des bébés, les nouveaux embauchés devront être formé en interne pendant 120 heures, soit environ 3 semaines. Ils ont ensuite un an pour faire une formation avec cette fois un diplôme à la clef. Le texte limite aussi le recours à ces recrutements de personnel non-qualifié, ils ne doivent pas représenter plus de 15% des effectifs de la crèche.
S'il y a un tel assouplissement c'est parce que la pénurie de personnel est très importante. Aujourd'hui près de la moitié des crèches déclarent un manque de personnel, d'après une enquête publié cet été par la Caisse nationale des allocations familiales. Près de 9000 postes ne sont pas pourvus, dont une grande partie en Île-de-France et dans le Rhône.
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