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Le vrai du faux. "Les patrons français gagnent 3 000 à 4 000 euros par mois"

Le vrai ou faux Antoine Krempf Du lundi au vendredi à 7h25, 11h25

Le président du Medef Pierre Gattaz affirme que "l'immense majorité" des patrons français touchent entre 3 000 et 4 000 euros par mois. C'est vrai, mais tout dépend de ce qu'on appelle "patron".

franceinfo

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Publié le 12/01/2017 11:59

Temps de lecture : 1min

Pierre Gattaz, le président du Medef, en décembre 2016. (BAZIZ CHIBANE / MAXPPP) — Pierre Gattaz, le président du Medef, en décembre 2016. (BAZIZ CHIBANE / MAXPPP)

Interrogé sur franceinfo sur les salaires des patrons du CAC 40, Pierre Gattaz, le président du Medef, entend rétablir ce qu'il estime être une vérité : "Les patrons français, dans leur immense majorité, gagnent 3 à 4 000 euros par mois."

Pourquoi c'est vrai ?

Selon l'Insee, les indépendants "classiques" (hors auto-entrepreneurs) touchent en moyenne 3 260 euros par mois en 2014. Il y a de grosses différences, par exemple, entre ceux qui travaillent dans le commerce en détail en magasin, et qui touchent moins de 2 000 euros par mois, et ceux qui exercent une activité financière et peuvent toucher 6 000 euros mensuels.

La France compte deux millions de ces indépendants "classiques", ceux qui "cotisent à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés", autrement dit des "entrepreneurs individuels ou des gérants majoritaires de SARL" selon l'Insee.

Pourquoi le terme choisi est important ?

Pierre Gattaz choisit d'utiliser le terme vague de "patron", ce qui inclue les chauffeurs de taxi ou les médecins et dentistes, qui sont bien souvent des entrepreneurs individuels. Mais il existe aussi des dirigeants d'entreprises salariés, par exemple les PDG de sociétés anonymes.

L'Insee en dénombre 330 000 et ils gagnent beaucoup plus d'argent que les indépendants classiques : 7 660 euros par mois en moyenne. Pour les patrons du CAC 40, le revenu est de 350 000 euros par mois selon l'étude Proxinvest. Si par "patron" Pierre Gattaz entend "PDG", alors ils sont payés le double de son estimation, voire dix fois plus concernant les entreprises du CAC 40.