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L'explosion des couples explique-t-elle la crise du logement ?

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D'après le député des Républicains Henri Guaino, "il n'y a pas assez de logements parce qu'il y a beaucoup de gens à loger. L'explosion des couples a profondément changé la structure de la demande". Plutôt vrai.

Antoine Krempf

Radio France

Publié le 12/06/2015 16:52 Mis à jour le 15/06/2015 06:08

Temps de lecture : 1min

(Henri Guaino affirme que les séparations des couples contribuent à la crise du logement © Maxppp)

Plutôt vrai.

Les séparations et les divorces font effectivement partie des nombreux facteurs qui expliquent la crise du logement actuelle. D'abord, on a en France un taux de divorce assez stable. Chaque année, environ 130.000 couples se séparent.

Un divorce engendre un besoin de 0,7 logement

Ce qui contribue à amplifier un phénomène plus large : l'augmentation du nombre de foyers avec des ménages de plus en plus petits en taille. En l'espace de quarante ans, le nombre de personnes par ménage est passé de 2,88 à 2,31. Par ailleurs, les familles monoparentales représentent désormais près de 20% des foyers.

{% embed infogram evolution_de_la_taille_des_menages_en_france" style="color:#acacac;text-decoration:none;"> Evolution de la taille des ménages en France | Create infographics %}

Résultat : la demande de logements augmente avec le nombre de ménages, d'autant que les logements existants sont de moins en moins "remplis". D'après une étude du Crédit foncier de France publiée en 2006, chaque divorce engendre un besoin de 0,7 logement supplémentaire.

La carte des divorces recoupe celle de la crise du logement

Ensuite, deux tiers des divorces impliquent au moins un enfant mineur. Les parents ont tendance à rester à proximité, d'autant que la garde alternée a doublé ces dix dernières années. D'après une récente étude de l'Insee, 95% des enfants de parents séparés vivent dans le même département qu'avant le divorce.

Or, les zones où l'on divorce le plus en France sont aussi celles ou les besoins de logements sont les plus importants.