Avant chaque Euro de football, il y a un mouvement social ?
Selon Jean-François Martins, adjoint aux Sports à la mairie de Paris, les compétitions telles que l'Euro de football "sont un moment de crispation sociale". C'est plutôt vrai.
Euro oblige, le Vrai du Faux de ce vendredi est consacré à l'Euro, avec cette déclaration de Jean-François Martins, adjoint aux Sports à la mairie de Paris. Jeudi matin sur France Info, il a expliqué qu’avant chaque Euro de football, il y avait un mouvement social : "Avant l’Euro 2004 au Portugal, il y avait une grève des salariés du métro au Portugal. En 2008 en Autriche, avant l’Euro, c'était les médecins. Donc on sait que ces compétitions, parce qu’elles ont un intérêt médiatique, sont un moment de crispation sociale ”.
C'est plutôt vrai, en tout cas depuis quelques années. C’est le cas en ce moment évidemment, avec les différentes grèves en France. En revanche, on ne peut pas en faire une généralité. A chaque Euro de football -on rappelle que c’est le 15e depuis sa création en 1960- il n’y a pas eu systématiquement de mouvement sociaux, loin de là. Si on prend par exemple, l’Euro 1996, organisé en Angleterre, il n’y avait pas eu la moindre "crispation sociale". Idem quatre ans plus tôt, quand la compétition était organisée en Suède : pas de mouvements sociaux. La majorité des compétitions n’a donc pas été perturbée depuis 1960.
Taxis, médecins et chauffeurs de bus
Mais depuis plusieurs années, on peut parler d’une nouvelle tendance. La médiatisation et les importants enjeux financiers autour de l’Euro sont utilisés dans des luttes sociales qui n’ont souvent rien à voir avec la compétition. Lors des trois derniers championnats d’Europe, il y a ainsi eu des mouvements de grève ou menaces de grèves. C’était le cas en 2012, en Pologne. Les chauffeurs de taxis avaient menacé de cesser le travail pour protester contre une réforme gouvernementale de leur profession.
C’était le cas également en 2008, en Autriche, avec une grève des médecins, comme le dit Jean-François Martins. Le cas toujours en 2004 au Portugal Cette fois, ce n’était pas juste avant, mais pendant l’Euro. Employés du métro et chauffeurs de bus de Lisbonne avaient déposé des préavis de grève. Le gouvernement portugais avait alors procédé à une réquisition des travailleurs pour assurer les déplacements autour de la compétition.
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