Amazonie : est-ce que la déforestation ralentit vraiment depuis le retour au pouvoir de Lula ?
Le président brésilien déboise moins que son prédécesseur en Amazonie, mais son bilan n'est pas si vert que cela.
Le "poumon vert" de la planète respire-t-il mieux ? À l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron au Brésil, le chef de l'Etat a rencontré son homologue brésilien, Lula. Les deux hommes se sont retrouvés en Amazonie où ils ont annoncé un programme visant à lever "un milliard d'euros d'investissements" verts pour la plus grande forêt tropicale du monde, dont une toute petite partie, 1%, se trouve en Guyane. Ces dernières années la déforestation avait tendance à s'accentuer en Amazonie, mais elle ralentit depuis le retour de Lula.
Moins d'arbres abattus
Depuis l'élection de Lula en 2023, le nombre d'arbres arrachés a été réduit de moitié. D'après les chiffres des autorités brésiliennes, un peu plus de 5 000 km carrés de forêt ont été rasés en 2023. Cela représente à peu près la surface du département des Bouches-du-Rhône. C'est donc quand même moitié moins qu'en 2022 au moment où Jair Bolsonaro était encore au pouvoir. L'ancien président d'extrême droite était lui très favorable aux tronçonneuses. Sous son mandat, le nombre d'arbres abattus avait bondi de l'ordre de 75% par rapport à la moyenne des 10 années précédentes.
Cependant, si on regarde sur une période plus longue, la déforestation a malgré tout reculé en Amazonie. De la fin des années 80 et jusqu'au début des années 2000, le Brésil déboisait beaucoup plus ! Certaines années, c'était quasiment l'équivalent de la surface de la Belgique qui était rasée pour pouvoir gagner plus de surface agricole, notamment pour produire du soja ou de la viande de bœuf, deux produits dont le Brésil est le premier exportateur mondial.
C'est à partir de 2005, pendant le premier mandat de Lula, que les autorités brésiliennes ont commencé à lever le pied sur la déforestation. Aujourd'hui, Lula, de nouveau président, a pour objectif "zéro déforestation" en Amazonie d'ici 2030, notamment pour préserver la capacité de cette immense forêt à absorber nos émissions de CO2.
Un bilan à relativiser
Cependant le bilan de Lula n'est pas si vert que cela parce que si la déforestation chute bien en Amazonie, devenue un symbole, elle est en revanche en hausse dans d'autres parties du pays, comme le Cerrado, une autre grande forêt brésilienne, beaucoup moins connue, mais aujourd'hui particulièrement touchée par la déforestation. En 2023, dans la savane du Cerrado, dans le sud du pays, près de 8 000 km carrés de végétation ont été rasés ou brûlés, notamment pour produire du soja. C'est un record pour cette région et c'est nettement plus qu'en Amazonie.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter