Un bug Iphone et des vidéos TikTok qui pourraient coûter cher à une agent de la RATP - Le Vrai ou Faux Junior

Les élèves du collège André Derain, dans les Yvelines, nous interrogent sur deux polémiques. Il est question d'un bug Iphone qui a créé la controverse aux États-Unis et d'une vidéo TikTok qui pourrait entraîner le licenciement d'une agent de sûreté de la RATP.

"Trump" associé au mot "racist" sur Iphone

Coralie nous demande s'il est vrai que "sur Iphone quand on écrivait le mot raciste, il était remplacé par Trump ?"

Oui, Coralie. Cela s'est passé aux États-Unis et tout part d'une vidéo sur TikTok qui a été vue par près de 3 millions de personnes, en février 2025.

Lorsque cette personne active la fonction "dictée vocale", qui permet d'écrire des messages en les dictant à son Iphone, et qu'elle prononce le mot "racist", raciste en anglais, c'est le nom "Trump" qui apparaît une fraction de seconde avant d'être corrigé.

Apple a réagi et indiqué qu'ils étaient "conscients d'un problème avec le modèle de reconnaissance vocale qui alimente leur outil de dictée vocale" tout en précisant qu'ils allaient "déployer un correctif dès que possible".

Selon l'entreprise américaine, le problème résulte "d'un chevauchement phonétique". En résumé, selon Apple, les mots "Trump" et "racist" ont des sonorités similaires notamment à cause de consonnes comme le R, qui peuvent embrouiller le système. Ce sont ces similitudes qui feraient hésiter l'IA.

Selon John Burkey, un ancien employé d'Apple qui a travaillé dans ce domaine, il s'agirait plutôt d'une "farce" d'une personne qui aurait ajouté une ligne de code pour créer ce lien entre le mot "racist" et "trump".

Aujourd'hui, les mots "racist" et Trump ne sont plus associés, comme on a pu le vérifier. En revanche, nous avons pu observer les hésitations de l'IA d'Apple. Lorsqu'on prononce le mot "racist" sur un Iphone, via la dictée vocale, en anglais, c'est le mot "Rouch", roucouler en français, qui apparaît une fraction de seconde avant d'être corrigé.

Une ou plusieurs vidéos TikTok pourraient entraîner le licenciement d'une employée de la RATP

Amir se demande s'il est vrai "qu'une agent de la RATP a été menacée de licenciement pour une vidéo TikTok".

En réalité, c'est plus compliqué que cela.

Oui, une employée de la RATP fait bien l'objet d'une procédure disciplinaire en ce moment même. Son cas devrait être tranché dans les jours qui viennent et elle risque entre 5 jours de mise à pied et un licenciement pur et simple.

En revanche, là où il y a désaccord, c'est sur les raisons qui ont amené à cette mesure disciplinaire.

Nous avons contacté les deux partis qui s'opposent dans cette affaire, pour avoir leur version des faits. D'un côté, Ahmed Berrahal, le responsable syndical qui défend cette salariée et de l'autre la RATP, l'employeur de cette agent de la sûreté, chargée d'assurer la sécurité dans les couloirs du métro notamment. 

Pour Ahmed Berrahal, si l'agent de sûreté fait l'objet d'une procédure disciplinaire, c'est pour une simple vidéo où la voit, en tenue de travail, son arme de service à la taille visible, qui danse au rythme de la musique.

D'après l'élu syndical, elle n'a jamais eu de problème avant cela et c'est la première fois qu'elle fait l'objet d'une remontrance de la part de sa direction. Nous avons pu consulter plusieurs documents en lien avec cette affaire et notamment le compte rendu de l'entretien préalable à sanction. On y apprend, en effet, que l'une des raisons de cette procédure disciplinaire, c'est cette vidéo du 22 janvier 2025. 

Mais la RATP explique que ce n'est pas cette seule vidéo qui a entraîné une procédure disciplinaire. Il y en a plusieurs, publiées et effacées depuis. Elles font toutes partie du dossier.

La RATP nous indique que plusieurs éléments posent problème dans ces vidéos. Le fait que l'agent soit en uniforme, par exemple, arme et écusson de service visibles. Certains propos aussi, qui ne sont pour le moment pas rendus publics, sont pointés du doigt par la RATP.

La RATP précise que le comportement et les propos de cette agent sont "contraires au code éthique applicable au sein de la RATP et au code de déontologie applicable au sein du service sûreté".

La RATP a jusqu'à la fin du mois pour rendre sa décision.