Diagnostic, maladies rares, vaccins... Comment l'IA peut-elle aider la recherche médicale ?
Alors que s'est tenu cette semaine le premier sommet de Paris sur l'intelligence artificielle, le vrai ou faux junior s'intéresse aux innovations dans l'univers de la santé.
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Chefs d'Etat, chercheurs et patrons... Plus d'un millier de personnes ont participé au "Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle" à Paris, lundi 10 et mardi 11 février, dont l'objectif était notamment de lever des fonds pour l'innovation. Que peut actuellement l'IA en matière de recherche médicale et que pourra-t-elle à l'avenir ? Le vrai ou faux junior répond aux questions des élèves du collège André Derain, à Chambourcy, dans les Yvelines et du collège Françoise Dolto, à Sierentz, dans le Haut-Rhin.
Des études qui se contredisent
Nolan : "Est-ce vrai que les IA ont atteint un niveau où elles peuvent diagnostiquer des maladies avec plus de précisions que les médecins ?"
Depuis une petite dizaine d'années, les études comparant les performances de l'IA et celles de vrais médecins dans l'élaboration d'un diagnostique se multiplient. Mais ces travaux se contredisent. Certaines concluent que l'IA fait mieux que l'homme , d'autres démontrent la supériorité du diagnostique humain sur celui de la machine.
Le vrai ou faux junior a donc interrogé plusieurs chercheurs en médecine et ils s'accordent à dire que l'IA parvient à égaler le médecin dans certains domaines, mais ne fait pas mieux. C'est notamment le cas pour l'interprétation de l'imagerie médicale. L'intelligence artificielle est, par exemple, capable d'interpréter les résultats d'une mammographie dans le cadre d'un dépistage du cancer du sein. Ou d'étudier une photo de la peau d'un patient afin de prévenir le développement d'un mélanome.
D'après la société française de radiologie et d'imagerie médicale (SFR), les meilleurs résultats sont obtenus lorsque l'expertise médicale et l'intelligence artificielle sont combinées. L'intérêt étant à la fois d'affiner le diagnostique et de gagner du temps dans la prise en charge des patients.
Docteur Warehouse, l'IA du diagnostic
Alice : "Comment l'IA peut-elle contribuer à l'élaboration de remèdes aux maladies orphelines ?"
Selon Guillaume Canaud, professeur de médecine à l'hôpital pour enfants Necker, à Paris, en charge du plan national maladies rares, l'IA a plusieurs vertus. En termes de diagnostique tout d'abord. Ce qui rend difficile le diagnostic d'une maladie rare, c'est que, par essence, comme elle est rare, les médecins ne vont pas y penser tout de suite. C'est là qu'intervient Docteur Warehouse, une IA conçue pour l'hôpital Necker et dont le nom est un clin d'œil à la série Dr House.
Concrètement, lorsque les médecins repèrent un symptôme chez un enfant qu'ils n'arrivent pas à expliquer, ils demandent à Dr Warehouse de fouiller dans tous les dossiers médicaux de l'hôpital. Ce médecin virtuel repère les patients qui avaient déjà présenté ce même symptôme. Et il est capable de dire si ce symptôme est lié à une maladie rare que tous ces patients ont en commun. Cela ne veut pas dire que le premier patient est forcément atteint, lui aussi, de cette maladie. Mais cela donne une piste très sérieuse aux médecins. Une piste à laquelle ils n'avaient, peut-être, pas pensé au départ.
Des corps en 3D pour tester des traitements
L'intelligence artificielle intervient aussi, de plus en plus, dans l'a recherche d'un traitement contre les maladies rares. Des logiciels comme AlphaFold, développé par Google permettent de créer une sorte de corps en 3D qui modélise les protéines malades, les cellules du corps qui sont atteintes. Cette IA va tester différentes molécules pour voir si la protéine malade réagit. Lorsqu'une combinaison de molécules fonctionne virtuellement, elle est testée en laboratoire pour ensuite développer, éventuellement, un traitement.
D'après Guillaume Canaud cela fait gagner un "temps colossal" à la recherche. Un traitement peut être élaboré en quelques mois, contre plusieurs années sans l'aide de l'IA.
Pas de vaccin en autonomie
Mélina : "Est-ce possible que, de manière autonome, l'IA arrive à produire un vaccin contre un virus ?"
D'après l'infectiologue Odile Launay, contactée par le vrai ou faux junior, la réponse est non. Car pour fonctionner, rappelle la coordinatrice du Centre d'Investigation Clinique de vaccinologie à l'hôpital Cochin Pasteur, une IA doit être nourrie par les données compilées par des médecins.
L'IA n'en reste pas mois un outil de plus en plus efficace dans la recherche sur les vaccins, reconnaît Odile Launay. Elle permet d'analyser très rapidement des quantités énormes d'information. L'IA peut par exemple, synthétiser toutes les réactions du système immunitaire de toutes les personnes qui participent aux études, ce qui représente des dizaines de milliers de dossiers.
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