Le rachat d'actions progresse au sein des géants du CAC 40
C'est une pratique financière bien connue à Wall Street : racheter ses propres actions. Une entreprise qui rachète sur le marché ses propres actions les détruit ensuite purement et simplement, puisque l'effet est mécanique et immédiat.
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Le rachat d'actions satisfait les actionnaires : réduire le nombre d’actions en circulation fait grimper le cours de bourse. Aux Etats-Unis la pratique est courante au point qu'elle est désormais taxée. Ce n’est pas le cas en France, En tout cas pas pour l’instant. Sans devenir la norme, cette pratique fait son apparition au sein des grandes sociétés françaises. Un phénomène sans doute liée aux bénéfices colossaux réalisés en 2022 par le CAC 40 : 142 milliards cumulés pour les quarante premières entreprises cotées à la Bourse de Paris.
Que faire de tout cet argent ? Investir ? Le distribuer aux salariés ou aux actionnaires sous forme de dividendes ? C'est en tous cas la répartition classique des profits. À moins désormais d'utiliser une partie de cet argent pour racheter ses propres actions. Ainsi le géant du luxe LVMH va y consacrer 1 milliard 500 millions euros d’ici la fin juillet et précise que ces actions acquises par le groupe ont bien vocation à être annulées. Même somme réservée par le constructeur automobile Stellantis au rachat d’actions, 5 milliards en tout pour BNP Paribas. Quand Total Energies a dépensé 7 milliards en rachat d’actions l’an dernier.
Un phénomène en progression en France
Même s’il est encore balbutiant, le phénomène progresse en France : + 1,3 milliard en un an pour atteindre quasiment 24 milliards d'euros au total pour l'ensemble du CAC, en 2022, d'après une étude réalisée par l'Observatoire des multinationales. C'est pour l'instant un record et il sera dépassé en 2023. Mais on est très loin des niveux atteints par cette pratique financière aux États-Unis.
L'an dernier, Meta, la maison mère de Facebook, a racheté pour 40 milliards de dollars de ses propres actions, 75 milliards pour le groupe pétrolier américain Chevron. Et selon l’économiste Patrick Artus, ce phénomène massif aux États-Unis a des conséquences indéniables sur l'économie réelle, à savoir la baisse des sommes que ces mêmes entreprises consacrent aux investissements. Au point que le président américain démocrate Joe Biden évoque la possibiité de multiplier par quatre la taxation de cette pratique purement financière et cour-termiste qui gagne donc doucement mais sûrement les entreprises du CAC 40.
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