Russie : les normes de sécurité aériennes de plus en plus négligées
Selon un média d'investigation russe opposé au pouvoir, les sanctions économiques qui pèsent sur le pays ont des conséquences sur l'entretien des avions.
Le média d'investigation russe Proekt (Le Projet), a récemment alerté sur l'augmentation des risques à prendre l'avion en Russie. Le pays était pourtant devenu très sûr en matière d'aviation, les engins exploités étaient modernes, bien entretenus et contrôlés, mais la guerre a bouleversé le secteur.
Avec l'invasion de l'Ukraine et les sanctions occidentales, les compagnies russes se sont retrouvées coupées des constructeurs aéronautiques, principalement Airbus et Boeing. Plus question de leur acheter une pièce de rechange, ni de leur envoyer les avions en révision. D'autant plus que les avions sont loués à des sociétés occidentales, qui réclament le retour de leurs engins. Et si les compagnies russes les ont gardés, ces avions ne doivent toutefois pas quitter le territoire.
Pièces de fortune et contrôles relâchés
Le trafic aérien est fortement diminué. Mais pour continuer à faire voler leurs avions restants, les compagnies russes font avec les moyens du bord. Les appareils cloués au sol sont démontés petit à petit pour récupérer des pièces de rechange. La Russie trouve aussi des fournisseurs dans des pays alliés, comme la Turquie, le Kazakhstan, les Emirats arabes unis, qui acceptent de vendre des pièces d'ordinaire sous embargo, voire d'occasion. Les compagnies russes trouvent aussi de nouvelles solutions pour les révisions : récemment, Aeroflot a envoyé un Airbus A330 en Iran pour être contrôlé.
Proekt révèle par ailleurs que tous ces arrangements ne respectent pas les normes de sécurité habituelles. Les carnets d'entretien sont plus remplis aussi rigoureusement qu'avant. Il est aujourd'hui toléré que les avions volent avec des systèmes défectueux, qui auparavant, auraient immédiatement été réparés. Le média relate également des pannes à répétition. Un Boeing 737 a par exemple commencé à perdre du carburant avant un décollage à Kazan. Un problème récurrent sur l'appareil en question.
L'aéronautique demeure néanmoins un secteur où les systèmes de sécurité sont particulièrement renforcés, et les avions qui circulent en Russie sont généralement récents. Les compagnies russes ont donc une marge de sécurité conséquente, mais sont en train de la grignoter petit à petit.
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