Réfugiés syriens, irakiens, afghans, et maintenant ukrainiens... Comment l'Allemagne relève le défi et garde ses portes ouvertes
Le pays est confronté à un afflux sans précédent de réfugiés, notamment ukrainiens. Plus d’un million sont arrivés depuis le début de la guerre en Ukraine, fin février.
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L'Allemagne a accueilli autant de réfugiés cette année que lors de la grave crise de 2015, laquelle marquait déjà un record. Et, avec l'hiver, les arrivées pourraient être encore plus massives. Sur 27 000 places disponibles, moins de 200 sont encore disponibles à Berlin. La Bavière a accueilli cinq fois plus de réfugiés en septembre qu’un an auparavant. En Saxe, 1 500 demandeurs d’asile sont arrivés en juillet, 2 000 au mois d’août, 2 400 en septembre.
La situation est d’autant plus compliquée que les demandeurs d’asile de Syrie, d’Irak, d'Afghanistan ou de Turquie sont eux aussi toujours plus nombreux. Si bien que le magazine allemand Der Spiegel a détourné la célèbre expression d’Angela Merkel en 2015. Alors que la chancelière affiirmait "Wir schaffen das" – "Nous allons y arriver" –, l'hebdomadaire, lui, s’interroge : "Schaffen wir das ?" – "Est-ce que nous allons y arriver ?"
Comment réagissent les collectivités ?
Salles communales, conteneurs, anciens bâtiments administratifs, casernes, même les différents terminaux de l’ancien aéroport berlinois de Tegel ont été réquisitionnés… Partout, les villes et les régions tentent de trouver de la place pour accueillir ce flux. Si l’organisation est bien meilleure que lors de la crise de 2015, les dispositifs sont ou arrivent à saturation. Parfois, les réfugiés doivent s’entasser dans des centres déjà pleins et sont condamnés à dormir par terre, sans matelas, pendant plusieurs semaines.
150 000 jeunes Ukrainiens sont aussi inscrits dans les écoles depuis la rentrée, ce qui a encore rendu plus criant le manque de professeurs, problème déjà bien présent en Allemagne depuis plusieurs années. Cela génère donc parfois de la tension, dans un pays où les préoccupations sont déjà nombreuses : l’inflation, la flambée des prix de l’énergie, la crise économique. Et, parfois, la solidarité s’émousse.
Comment se positionne l'exécutif ?
L’exécutif allemand craignait que l’extrême-droite exploite la situation mais le dérapage est venu du président de la CDU, le parti conservateur. Friedrich Merz a reproché aux Ukrainiens de faire du "tourisme social", autrement dit de venir profiter des aides de l’Allemagne. Accusé de populisme, Friedrich Merz, qui vise la chancellerie en 2025, a dû s’excuser.
La ministre de l’Intérieur s’est félicitée en début de semaine de la solidarité allemande. Nancy Faeser répète régulièrement que les portes de l’Allemagne restent grand ouvertes alors que la frontière ukrainienne n’est qu’à 800 kilomètres de Berlin. Elle a également invité les collectivités à un sommet courant novembre sur la questions des réfugiés. Pour certains, cet événement arrive bien tard.
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