"Norwegian Dawn" : des passagers laissés à quai en Afrique mettent sept jours pour retrouver leur bateau de croisière
Une croisière qui tourne mal : huit passagers, Américains et Australiens, se sont retrouvés seuls à Sao Tomé-et-Principe, sans argent et sans affaires. Leur bateau, le "Norwegian Dawn" ne les a pas attendus.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/03/04/isabelle-labeyrie-1-65e602ca22d64677216009.png)
/2024/04/05/croisieeredef-660fb49b37022265582522.jpg)
Le premier chapitre de ce feuilleton nous emmène sur Sao Tomé-et-Principe, minuscule archipel du golfe de Guinée où le Norwegian Dawn s'amarre le 27 mars, le temps d'une escale. Le navire a encore deux semaines de voyage avant de rallier Barcelone, son port d'arrivée.
Après l'heure, c'est plus l'heure
Ce jour-là, huit passagers s'offrent une petite excursion privée pour découvrir l'île, célèbre pour ses plages paradisiaques, sa forêt tropicale et son rocher volcanique. Mais le circuit prend du retard. Beaucoup de retard... Quand le groupe rejoint enfin le quai, le navire a commencé à appareiller : le capitaine refuse de les laisser monter à bord. Ils font des pieds et des mains, alertent le capitaine du port qui tente de joindre le bateau, sans succès, puis le service d'urgence de la compagnie - qui leur demande d'envoyer un mail...
Quelques minutes plus tard la silhouette massive du navire de croisière s'éloigne, huit personnes restent en rade. Six Américains et deux Australiens dont des octogénaires, une paraplégique en fauteuil, un homme souffrant de problèmes cardiaques et une femme enceinte.
Pas d'argent, pas de vêtements, pas de médicaments
Sur les huit, seul un couple d'Américains a sur lui une carte Visa qui lui permet de payer à l'international. Tous n'ont évidemment rien d'autre que les vêtements qu'ils portent et leurs médicaments sont restés à bord. Mais - soulagement - leurs passeports leur sont restitués. C'est le protocole. Ne les voyant pas arriver, la compagnie a remis leurs documents d'identité aux autorités locales.
Chapitre deux : courir après un bateau. Les passagers prennent un ferry, dorment à l'hôtel puis louent un minibus pour rallier la Gambie où leur bateau doit faire escale quelques jours plus tard. Cette fois ils arrivent à l'heure mais pas de chance... Les conditions météo ne sont pas favorables, le navire ne peut pas accoster.
Sept jours de course pour retrouver leur bateau
C'est finalement à Dakar qu'ils le retrouvent sept jours plus tard, après avoir traversé six pays, vécu quelques péripéties et dépensé 5000 dollars sur la carte bleue de Jill et Jay, un couple Caroline du sud qui prend les choses avec beaucoup de philosophie. Habitués des croisières, c'est leur troisième voyage depuis le début de l'année avec la Norwegian Cruise Line. Ils racontent leurs aventures sur les chaînes de télévision américaines qui se délectent de ce feuilleton insolite façon Pékin-Express.
Chapitre trois, la compagnie norvégienne, qui qualifie la situation de "très regrettable", accepte finalement de rembourser les frais engagés par les passagers. Mais pas question de leur verser la moindre compensation. Elle rappelle qu'il est de leur responsabilité d'être de retour à bord au plus tard une heure avant l'heure de départ prévue, il n'y a pas d'exception possible. Fin de l'histoire mercredi prochain à Barcelone... Pas sûr qu'ils soient encore remis de leurs émotions.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter