"Le gouvernement travaille depuis des décennies sur les objets extraterrestres" : les révélations d'un lanceur d'alerte américain
Aux États-Unis, des révélations fracassantes d'un lanceur d'alerte relancent le débat sur les ovnis.
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David Grusch assure que le gouvernement américain travaille depuis des années sur des fragments d'objets extraterrestres, notamment des débris de vaisseaux qui se seraient écrasés sur Terre. Il donne l'exemple d'un engin spatial en forme de cloche, supposément récupéré dans le nord de l'Italie en 1933.
Depuis cette date, dit-il dans un entretien au Parisien, les États-Unis et leurs alliés ont mis en place dans le plus grand secret des programmes de recherche pour étudier et comprendre ces objets non-humains, leur composition, leur fonctionnement, en étudiant par exemple leurs "signatures radiologiques" ou la façon dont ils renvoient les rayons X. Tout cela peut faire avancer nos connaissances en matière de science des matériaux mais surtout être très utile dans le domaine militaire.
Grusch ne dit pas qu'il a personnellement vu des véhicules extraterrestres, ni où ils pourraient être stockés. Ses révélations se fondent également sur des "entretiens approfondis avec des responsables de haut niveau des services de renseignement". Il assure que les opérations de récupération des engins sont en cours et qu'il connaît "les personnes spécifiques, actuelles et anciennes, qui sont impliquées" selon le site The Debrief.
Un homme "irréprochable"
L'homme qui fait ces révélations n'a rien d'un complotiste ou d'un illuminé. À 36 ans, David Grusch a même un pedigree impressionnant : épaules larges, mâchoire carrée, parole rare, c'est un vétéran de l’armée de l’air, du rang de colonel – ceux qui l'ont côtoyé le qualifient "d'irréprochable" et de parfaitement sain d'esprit. Tous ses anciens collègues se sont portés garants de sa personnalité. Dans un rapport d'évaluation de 2022 dont le Debrief a eu connaissance, Grusch est décrit comme "un officier doté d'un sens moral des plus solides".
Avant de quitter ses fonctions en avril dernier, il a travaillé pour l’Agence nationale de renseignement géospatial, qui se consacre à l'observation des phénomène aériens inexpliqués ; mais surtout pendant 14 ans il a été officier du renseignement, ce qui lui a permis d'avoir accès à des informations classées "top secret".
Une question d'éthique
Si cet homme habitué à être dans l'ombre s'expose aujourd'hui, c'est parce qu'il pense que le gouvernement ne doit pas dissimuler ses pratiques au yeux du grand public. Il y a deux ans, en juillet 2021, il alerte l'inspecteur général du département de la défense à qui il fournit des documents classifiés sur les ovnis. Il transmet aussi des informations au Congrès.
La démarche lui vaut des représailles et même des menaces de morts. En mai 2022, pour se protéger, il dépose plainte et demande le statut de lanceur d'alerte. Pour l'instant on a très peu de détails sur les informations qui sont en sa possesson, David Grusch est toujours lié par son accord de confidentialité avec le gouvernement américain. Mais il promet de nouvelles révélations dans les prochains mois et annonce même le lancement d’une fondation pour aider les scientifiques à s’emparer du sujet.
Il est d'autant plus pris au sérieux qu'il y a une vraie volonté de faire tomber les tabous autour de ce qu'on appelle des "phénomènes anormaux non identifiés".
Les tabous tombent
En juin 2021, un rapport du bureau du directeur du renseignement national indiquait qu'entre 2004 et 2021, il y a eu 144 rencontres entre des pilotes militaires et ces objets inexpliqués. Une seule a pu être expliquée avec un "haut degré de confiance" : il s'agissait d'un gros ballon en train de se dégonfler.
En juillet 2022, conséquence de l'intérêt accru du public et de certains sénateurs, le Pentagone a créé le All-domain Anomaly Resolution Office (bureau de résolution des anomalies dans tous les domaines), chargé de suivre les ovnis.
Le 31 mai, à Washington, la Nasa a même tenu sa première réunion publique avec 16 scientifiques, pour expliquer comment elle allait s'organiser pour mieux documenter les "phénomènes anormaux inexpliqués". Mais l'agence spatiale a aussi déclaré que la stigmatisation entourant le signalement des rencontres – et le harcèlement de ceux qui les signalent – entravaient son travail.
Un exemple : les pilotes de la marine qui, en 2021, ont fait part de leur expérience de la rencontre d'objets inexpliqués lors de vols militaires, ont déclaré qu'ils avaient décidé, comme d'autres, de ne pas signaler ces rencontres en interne de peur que cela ne nuise à leur carrière. David Grusch n'a pas eu ces préventions.
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