L'offensive turque en Syrie fait un heureux : Bachar al-Assad
La planète tourne et mardi nous posons le doigt à Damas, en Syrie.
Bachar al-Assad a bien écouté les leçons de son père Hafez, le fondateur du régime syrien. Ne jamais céder, déchaîner une violence extrême, utiliser les armes chimiques, la torture, profiter de toutes les divisions pour garder le pouvoir, étendre son emprise. Le cynisme comme politique. Dimanche 13 octobre, par un simple communiqué, l’agence nationale syrienne a annoncé que Damas envoyait ses soldats à la frontière turque, au terme d’un accord avec les Kurdes. Ce qui veut dire, très clairement, que les Kurdes n’ont pas eu d’autre choix que de faire appel à leur ennemi pour ralentir l’invasion turque. C’est l’un de ces retournements de situation qui permet à Bachar al-Assad de se poser en sauveur alors que l’avancée de ses troupes n’a qu’un objectif : mettre fin au début d’autonomie kurde sur son territoire. C’est évidemment cruel pour les Kurdes, lâchés par tous : la fin de l’expérience autonome est proche et Damas fera tout pour faire rentrer la région dans le rang, de gré ou de force.
Une opération qui renforce encore Bachar al-Assad
Après huit ans de guerre, près de 400 000 morts, des milliards de destruction, et 13 millions de déplacés, Bachar al-Assad devient l’allié de facto des occidentaux pour éviter la propagation des cellules dormantes de l’État Islamique qui se sont échappées des prisons kurdes. C’est malgré tout un dirigeant sous surveillance, puisqu’il ne doit sa survie militaire et politique qu’à l’aide de Moscou, depuis 2015, et de Téhéran, depuis le début du conflit. La Russie et l’Iran ne veulent surtout pas d’un changement de régime à Damas, qui leur permet de rester au cœur du grand jeu, et d’imposer leurs entreprises dans la reconstruction de la Syrie. Le régime, à coup de bombardements et d’écrasements, récupère petit à petit tout le territoire que la révolution des Syriens avait conquis. Aujourd’hui, près de 80% du pays sont revenus sous son contrôle. Le départ des troupes américaines et l’opération turque permettent à Bachar al-Assad de parachever la leçon magistrale que lui avait donnée son père : marcher sur les morts et garder la tête haute.
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