M. Pokora revient avec son dixième album, "Adrénaline" : "C'est toujours un prétexte pour monter sur scène"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Vendredi 21 mars 2025 : le chanteur et producteur M. Pokora. Ce vendredi sort son dixième album, "Adrénaline".

Article rédigé par Elodie Suigo, Étienne Presumey
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
M. Pokora, à Lyon, en octobre 2023. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)
M. Pokora, à Lyon, en octobre 2023. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

M. Pokora est né artistiquement auprès du grand public en 2003 en remportant la saison trois de l'émission Popstars avec Linkup. Cette aventure n'a duré qu'un an, tant il souhaitait suivre son propre chemin en solo, mais avec humilité. Il faut dire que Pokora signifie humilité en polonais. Matthieu Tota, devenu M. Pokora, fils du footballeur André Tota, petit-fils de grands-parents mineurs en Lorraine, qui avaient quitté Cracovie pour une vie meilleure et de grands-parents militaires. Le ballon rond et l'uniforme ont été les premières choses qu'il visait au départ avant de se tourner vers sa véritable passion la musique. Ce qui ressort en premier lieu quand on parle de lui est l'énergie qu'il dégage, le dynamisme et la sympathie. Chacun de ses projets apparaît comme un nouveau challenge. Vendredi 21 mars, il sort Adrénaline, son nouvel album et une nouvelle raison de monter sur scène pour une tournée dans toute la France avec l'Accor Arena le 25 novembre 2025.

franceinfo : La musique, elle vous procure cette adrénaline, justement que vous cherchiez depuis le début ?

M. Pokora : Oui, la musique, mais surtout la scène. Je le dis, c'est toujours le prétexte, l'album pour aller sur scène ensuite et retrouver mon public, retrouver ses soirées de liesse, de communion avec des milliers de personnes. Échanger ces belles ondes, chanter, danser ensemble, faire un vrai show et faire en sorte que je puisse voir leurs yeux briller parce qu'on met les petits plats dans les grands.

Quand on regarde bien le parcours, il y a toujours eu beaucoup de réussite, plus que d'échecs. Il y a eu, en tout cas, un sentiment de travail pas complètement accompli sur Épicentre, qui vous a donné envie de revenir différemment et d'aller rechercher chez vous cette adrénaline ?

Il y a un truc qui est primordial, c'est l'énergie avec laquelle on rentre en studio quand on commence à bosser sur un album. Épicentre venait après une période qui était nouvelle pour moi, c’est-à-dire trois ans sans monter sur scène parce qu'il y a eu le Covid, puis la naissance de mon deuxième enfant. Donc, j'ai voulu encore repousser un peu mon retour et ce qui fait que c'était la première fois que je rentrais en studio sans être dans cette énergie, tracté encore par l'énergie de la tournée précédente. Donc ça manquait un peu de peps.

"J'ai voulu, sur ce nouvel album, me servir de l'énergie et de ces soirées que j'ai vécues sur la tournée des 20 ans et être justement en studio en même temps que j'étais en tournée."

M. Pokora

à franceinfo

Pour être encore dans cette effervescence de ce que j'avais vécue les deux trois jours auparavant et rentrer avec cette énergie en studio et la propager aux équipes qui bossent avec moi.

J'ai l'impression que vous n'avez jamais fait de concession sur vos capacités à croire en un projet ou à justement vouloir le rejeter ?

Non. C'est ce qui fait aussi que pour beaucoup, je sais que ma carrière est un peu difficile à lire dans le sens où on a plutôt l'habitude d'artistes qui ont un style musical, qui le gardent de A à Z avec juste quelques petites influences nouvelles. Moi, je peux basculer d'un style à l'autre, d'un album à l'autre, ce qui fait que ça peut être un peu déstabilisant à lire. Je n'ai pas cette fibre de l'auteur-compositeur, je me sens plus interprète et performeur comme un acteur qui aime jouer dans des rôles différents. J'aime me balader dans des registres différents musicalement et revenir aujourd'hui avec Adrénaline qui est un album vraiment influencé par la pop des années 80. Je suis à l'image de ce que j'aime et de ce que j'écoute. Pour moi, c'est vraiment important à chaque album de proposer un nouveau voyage et surtout d'y aller à 1 000%. J'aime incarner, sur chaque album, un nouveau Matt.

Vous êtes un homme heureux, totalement, avec Christina, les enfants et votre belle-fille, qui est sans doute celle qui vous a fait prendre conscience que la responsabilité, ce n’était pas simple.

Oui, ma belle-fille reste mon premier enfant.

Pourtant, vous chantez la rupture tout le temps, c'est étonnant. Est-ce que c'est plus simple de chanter ce qui fait mal que ce qui fait du bien ?

Oui, dans la rupture, il y a un truc qui prend encore plus aux tripes alors que c'est complètement à l'opposé de ma personnalité, mais moi, il y a un truc qui vient me chercher tout le temps dans ces ballades de rupture.

"Je trouve qu'il y a un truc où les gens se reconnaissent plus facilement dans la rupture que dans les moments papillons dans le ventre."

M. Pokora

à franceinfo

La chanson Une partie de moi est effectivement une grande déclaration. Est-ce que d'être à la hauteur de l'amour qu'on nous porte, ça fait grandir un homme ?

Bien sûr, que ce soit celui de sa femme ou de ses enfants. En fait, on peut avoir passé une sale journée et j'arrive à la maison, je les regarde, tout s'évapore, on remet les compteurs à zéro.

Il y a une chanson que vous aimez beaucoup dans cet album, c'est Jeu de regard. A-t-il changé ce regard depuis le début ?

Franchement, non. Évidemment qu'on grandit et que l'expérience et notre parcours de vie nous font évoluer. Mais en tout cas, j'ai une envie profonde depuis toujours, de fédérer, de rassembler, de passer le plus de bons moments possibles. Mon bonheur, c'est celui des autres. En fait, je suis heureux quand ma famille est heureuse et heureux, quand mes amis sont heureux. Je suis heureux quand le public est heureux et c'est pour ça que je fais ce métier. C'est un métier de partage, un métier d'échange, on divertit tout simplement. Je suis un "divertisseur".

 

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