Élodie Bouchez interprète une actrice bourgeoise dans "Classe moyenne" : "Je suis plutôt du côté de l'acteur instinctif que de l'acteur intellectuel"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Mercredi 24 septembre 2025, l'actrice française, Élodie Bouchez. Elle joue dans le film "Classe moyenne" d'Antony Cordier, qui sort au cinéma aujourd'hui mercredi 24 septembre 2025.
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Fraîcheur éternelle du cinéma français, l'actrice Élodie Bouchez se fait connaître du grand public en 1994 dans le film Les Roseaux sauvages d'André Téchiné et en 1998 dans La Vie rêvée des anges, d'Érick Zonca. Deux films majeurs de sa carrière qui lui ont valu de recevoir le César du meilleur espoir féminin pour le premier, et le César de la meilleure actrice pour le seconde. Aujourd'hui, Élodie Bouchez est à l'affiche du film Classe moyenne d'Antony Cordier, aux côtés de Ramzy Bedia, Laurent Lafitte, Sami Outalbali, ou encore Laure Calamy. On y suit l'histoire de Mehdi qui se retrouve à rencontrer ses beaux-parents dans une maison de vacances. Le père est avocat d'affaires et la mère qu'Élodie Bouchez interprète est une actrice saluée et célébrée jadis, qui tente de revenir sous le feu des projecteurs. Cependant, un conflit éclate entre sa famille et le couple de gardiens de la villa. C'est la rencontre entre deux mondes totalement différents qui met en avant des fractures sociales et financières qui semblent irréparables entre ces deux mondes.
franceinfo : À une époque où les plus riches continuent de s'enrichir et où les plus pauvres continuent de s'appauvrir. Est-ce que ce film "Classe moyenne", c'est un coup de projecteur justement sur la violence des rapports sociaux ?
Élodie Bouchez : Oui, je pense que c'est un vrai coup de projecteur sur cette fracture sociale dont vous parlez, qui est là, qui existe, qui est de plus en plus omniprésente et qui fait peur parce qu'effectivement ce sont des mondes qui finalement finissent par s'opposer et se faire la guerre. Alors dans le film, on le traite de manière ultra-satirique avec un humour très corrosif, très noir, très décalé. Je trouve que c'est une manière intéressante de mettre ça en lumière.
C'est un film avec beaucoup de rebondissements. Et puis surtout cette force que chaque personnage a envie de changer. On a tous, à un moment donné dans notre vie, une envie de changement, est-ce que c'est ça aussi que raconte ce film ?
Effectivement, on a tous été sans doute à un moment un de ces personnages. Et comment on réagit à un moment quand la coupe est pleine d'un côté ou d'un autre d'ailleurs? Parce que ce qui est intéressant, je trouve aussi dans le film tel qu'il est raconté et dans le portrait de ses personnages, c'est qu'on n'est pas dans la caricature. Rien n'est manichéen. Il y a des routes détournées, on se fait un petit peu avoir parce que les riches ne sont pas forcément les méchants riches, les pauvres sont ne sont pas les pauvres gentils. Tout s'entremêle et dans un espèce de chaos qui est assez jubilatoire.
Est-ce que ce changement de route fait écho un peu à votre vie ? Est-ce que par moment, vous avez eu des envies de changement, des besoins justement de changer de route ?
Oui, je pense que tout au long d'une vie et puis d'une carrière, des opportunités se présentent. Pour, l'aventure américaine, on est venu me chercher, J. J. Abrams qui faisait cette série Alias était ultra-cinéphile, donc la série marchait déjà très bien quand je suis arrivé dessus et il avait la possibilité de choisir des acteurs qu'il aimait dans le monde entier, dont il avait vu les films. Et c'est comme ça, que j'ai travaillé là bas. Et effectivement, cela a été une expérience et une aventure. Mais comme vous le disiez, c'est vrai que je suis assez attachée à notre façon de travailler ici, à nos rapports, au côté beaucoup plus latin finalement, qui nous habite ici plutôt que là bas.
Vous avez commencé votre carrière très jeune, est-ce que dès le départ vous saviez que ce métier, cétait le votre ?
"Ce métier, c'est celui auquel je rêvais. Je ne savais pas si j'allais y arriver, mais en tout cas, c'était mon rêve et mon souhait."
Élodie Bouchezfranceinfo
J'ai commencé à 13 ans à faire des castings et je crois qu'on m'a donné de bons conseils dès le départ. Je n'ai pas été affectée par les refus parce qu'on essuie beaucoup de refus lorsqu'on est acteur que l'on passe toutes ces salves d'auditions et de casting. Mais c'est vrai que j'étais encore à un âge où c'était mon rêve, mais j'avais ma vie, j'allais au collège, donc je faisais d'autres choses à côté.
Le réalisateur du film Classe moyenne, Anthony Cordier, dit de vous que vous êtes très instinctive, très inventive et que vous aimez le cinéma. Qu'est-ce que vous en pensez ?
C'est vrai que je suis plutôt du côté de l'acteur instinctif que de l'acteur intellectuel, on va dire. C'est vrai que les choses passent plus volontiers chez moi, par le corps, par les impulsions, que par réfléchir longuement à des personnages ou à des histoires. J'ai aussi plus tendance à me lancer et dans les bras de mon metteur en scène et dans les bras de l'histoire qui m'est proposée.
On comprend, en vous voyant en image, à quel point votre regard ne change pas. Est-ce que, votre amour du métier et la passion que vous avez du jeu sont toujours les mêmes ?
Ce métier, c'est qui je suis, c'est ce qui me définit. C'est une grande partie de ma vie. Donc oui, c'est là, c'est présent. Et moi je suis vraiment actrice, je ne réalise pas de films, je n'écris pas de livres, je ne fais pas de poterie. Je ne suis qu'une actrice, qu'une interprète et ça me convient. C'est ce qui je suis, c'est mon métier.
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