David Guetta : "Allez, je me lance, je le fais ce Stade de France !"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Lundi 6 octobre 2025, le DJ, compositeur et producteur David Guetta. Il sera en concert au Stade de France, les 11, 12 et 13 juin 2026.

Article rédigé par Elodie Suigo, Étienne Presumey
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
David Guetta, à Marseille, le 21 juin 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)
David Guetta, à Marseille, le 21 juin 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)

David Guetta est surnommé DJ numéro 1 et pour cause, il est l'artiste français le plus écouté dans le monde, classé dans le top 10 mondial de Spotify. Il a déjà vendu plus de 50 millions d'albums, une belle récompense alors qu'à l'aube de ses 18 ans, il fréquentait une radio libre pour s'exercer, mixer et peaufiner ses premiers sets. C'est en 2001 que le public l'a découvert avec Just A Little More Love et le fameux Love Don't Let Me Go avec Chris Willis.

Pour fêter cette longévité et cette notoriété, il sera les 11, 12 et 13 juin, pour la première fois de sa carrière au Stade de France, avec l'Ultimate Monolith Show.

franceinfo : Qu'elles sont vos émotions avant d'entrer pour la première fois au Stade de France ?

David Guetta : Alors c'est incomparable, parce que j'avais ouvert pour Rihanna, pour Georges Michael, mais là, c'est ma responsabilité parce que c'est mon show. On m'a souvent demandé pourquoi je ne faisais pas le Stade de France, et comme je suis assez angoissé, assez peureux, j'ai toujours peur de ne pas remplir. Donc, j'ai toujours eu peur de faire le Stade de France. En fait, comme j'ai fait le Vélodrome à Marseille, c'était tellement dingue, ça m'a encouragé. Allez, je me lance, je le fais ce Stade de France.

"Je suis parisien, donc, ça n'a pas de sens d'oser le faire à Marseille et pas à Paris."

David Guetta

à franceinfo

Quand on vous regarde, vous avez toujours ces yeux d'enfant. On a l'impression de voir vos parents derrière vous, qui vous ont toujours soutenu. Votre père vous a toujours dit de travailler les sons, il était très mélomane. Est-ce que la confiance qu'ils vous ont donnée, c'est le point de départ ?

Ils ne m'ont jamais poussé dans la musique, mais par contre, c'est vrai que même quand j'étais puni parce que je faisais plein de conneries quand j'étais adolescent, ils m'enlevaient le droit de sortir tout ça, mais jamais la musique. Ils savaient que c'était quelque chose d'assez sacré pour moi. Mon père a compris que c'était important, même si je pense que ni lui, ni ma mère n'imaginaient que j'allais faire carrière là-dedans.

Est-ce qu'à un moment donné, votre notoriété et votre succès vous ont dépassé ?

J'ai juste eu un moment qui a été difficile, où ma musique a explosé, au moment où j'ai fait I Gotta A Feeling, Sexy Bitch, Memories et tout ça. J'ai commencé à travailler avec des artistes comme les Black Eyed Peas ou Nicki Minaj. Là, tout d'un coup, je me suis retrouvé vraiment tous les jours avec les plus grandes stars du monde, qui m'appelaient pour aller en studio avec moi. Là, je suis rentré dans une dynamique qui était très angoissante, c'est d'ailleurs une conversation que j'ai eue beaucoup avec Avicii, qui lui, n'a pas du tout supporté. Parce qu'en fait, quand on est tout en haut, il n'y a qu'une direction, c'est d'aller vers le bas. Donc, en fait, on commence à vivre en permanence dans l'angoisse de comment faire pour garder son succès, ne pas descendre et ça peut être vraiment dramatique. On l'a vu avec Avicii qui en est mort et j'ai connu cette période très angoissante. Finalement, il y a un moment, comme dans toutes les carrières, où ça redescend et je me suis dit, mais, en fait, ce n'est pas grave. Le moment horrible, c'est le moment où tout le monde attend de vous que des numéros 1, mais personne n'est capable de faire que des numéros 1. Quand on commence à croire nous-même à l'histoire qu'on nous raconte, c'est-à-dire qu'on fait que des numéros 1, on n'est pas heureux.

Est-ce que vous avez toujours cette magie et ce plaisir de monter sur scène et de vous dire le public est là, je suis toujours là ?

"Déjà, c'est un miracle d'avoir connu un succès dans sa vie en tant qu'artiste, mais que ça dure autant de temps, c'est fou."

David Guetta

à franceinfo

J'adore être sur scène parce que c'est ça qui m'a donné envie d'être DJ, et même ma démarche, par rapport aux débuts de la house music. On était dans un milieu un peu de l'entre-soi et je voulais la partager avec tout le monde et je suis toujours dans la même démarche. Je donne mes hits, mais en même temps, il y a la satisfaction du public et il y a aussi la découverte. C'est toujours cet équilibre qui m'intéresse de faire découvrir des nouveaux sons et en même temps mettre une ambiance de malade et de partager avec les gens. Donc, c'est ce qu'on va faire au Stade de France.

Est-ce que vous avez de la nouvelle musique en préparation ?

Oui, il y a plein de nouveaux morceaux qui arrivent. Je suis en train de finir un morceau que j'adore avec un de mes artistes préférés, donc je ne peux pas en parler, mais il va y avoir une bonne surprise très bientôt.

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