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Hervé Commère : "Ce qu’il nous faut c’est un mort"

La noirceur et le cynisme sont parfois sans limites quand on est désespéré. C’est ce que rappelle l’auteur de polars Hervé Commère. Son nouveau livre intitulé "Ce qu’il nous faut c’est un mort", qui n’échappe pas à quelques stéréotypes du genre, est un regard sévère sur la réalité sociale de notre époque.

Article rédigé par Philippe Vallet
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)
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Trois garçons pleins d’avenir roulent à flanc de falaise. C’est la nuit du 12 juillet 1998, celle de I will survive. Ce que la chanson ne dit pas, c’est à quel prix. Les Ateliers Cybelle emploient la quasi-totalité des femmes de Vrainville, Normandie. Ils sont le poumon économique de la région depuis presque cent ans, l’excellence en matière de sous-vêtements féminins, une légende - et surtout, une famille.

Mais le temps du rachat par un fonds d’investissement est venu, effaçant les idéaux de Gaston Lecourt, un bâtisseur aux idées larges et au coeur pur, dont la deuxième génération d’héritiers s’apprête à faire un lointain souvenir. La vente de l’usine aura lieu dans l’indifférence générale. Tout le monde s’en fout. Alors ce qu’il faudrait, c’est un mort. De la corniche aux heures funestes de Vrainville, vingt ans se sont écoulés.

Le temps d’un pacte, d’un amour, des illusions, ou le temps de fixer les destinées auxquelles personne n’échappe.

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