Les Cortes
Cette semaine une page de l'histoire espagnole a été tournée avec la prestation de serment du nouveau roi Felipe VI, devant les Cortès.
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Ce mot espagnol : Cortès peut se traduire par : les Cours, au pluriel, désignant certaines réunions destinées à prendre des décisions. Tout cela remonte bien loin dans le temps, lorsque les envahisseurs Germains : qu’ils soient Goths, Francs ou Burgondes, ont apporté avec eux l’habitude de se réunir à date fixe pour délibérer en commun des affaires de la Nation. Une fois les envahisseurs repartis vers de nouveaux horizons, ces assemblées ont été conservées, réunissant tous les hommes libres. Au fil des siècles, de telles assemblées, parfois appelées conciles, ne vont plus concerner que les magistrats, les chefs de guerre, les seigneurs et les évêques. Le peuple et les soldats ont alors le droit d’y assister en simples spectateurs.
C’est au XIIe siècle que les choses changent. Lorsque le roi Alphonse IX, réunis en 1188 les premières assemblées appelées : Cortès auxquels sont conviés des représentants… des députés du peuple, d’ailleurs le roi écrit, je le cite : "Nous nous sommes réunis avec l’honnête compagnie des évêques, en commun, et la glorieuse compagnie des princes riches et des barons de tout le royaume, et avec la communauté des villes ou des députés de chaque ville"…!
A cet instant précis, l’Espagne est en avance sur toutes les autres nations européennes d’autant que ces Cortès sont alors chargées de voter les impôts et d’en répartir les bénéfices. Au cours des siècles suivant, des Cortès apparaissent un peu partout : en Catalogne, Aragon et Navarre. Puis les différentes pages de l’histoire espagnole vont tantôt les transformer, tantôt les faire disparaître.
C’est finalement la Constitution espagnole de 1978 qui remet les Cortès au goût du jour. Reprenant le principe de séparation des pouvoirs, elle confie le législatif aux Cortes Générales , équivalent de notre Parlement, comprenant deux chambres : le Congrès des Députés et le Sénat élus au suffrage universel. C’est donc au Palais du Congrès des Députés, à Madrid, que le roi Felipe VI s’est rendu. Palais construit au XIXe siècle par l’architecte Narciso Pascual Y Golomer, inspiré des palais italiens du Quattrocento avec un portique de style corinthien surveillé par deux puissants lions. Deux Rois des animaux forcément majestueux !
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