SNCF : "On ne fait pas grève pour une histoire de planning", se révolte un représentant des usagers des transports

Le président de la Fédération des associations d'usagers des transports, François Delétraz, et le secrétaire général CGT-Cheminots de Trappes et Rambouillet, Axel Persson, se sont confrontés sur franceinfo à propos de la grève entamée lundi à la SNCF.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
François Delétraz président de la FNAUT, Fédération nationale des associations d'usagers des transports, le 4 avril 2025. (NICOLAS PARENT / MAXPPP)
François Delétraz président de la FNAUT, Fédération nationale des associations d'usagers des transports, le 4 avril 2025. (NICOLAS PARENT / MAXPPP)

"On va engager le rapport de force", a assuré, lundi 5 mai sur franceinfo, le secrétaire général CGT-Cheminots de Trappes et Rambouillet Axel Persson, alors que plusieurs catégories de personnel sont appelées à faire grève à partir de lundi par la CGT-Cheminots et SUD-Rail, avec en point d'orgue une grève des contrôleurs qui s'annonce suivie en plein week-end de pont du 8-Mai.

Les deux syndicats réclament une hausse des rémunérations et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute, selon eux. Pour le pont du 8-Mai, l'influent Collectif national ASCT (CNA), qui regroupe des contrôleurs, s'est joint à l'appel à la mobilisation.

"Hallucinant", "inadmissible"

"Hallucinant", "inadmissible", s'est insurgé le président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) François Delétraz. "Le job des gens de la SNCF, c'est de transporter des passagers, pas de les gêner pour une histoire de 100 balles et de planning qui n'a pas été résolu en entreprise, on n'a jamais vu ça !", s'est-il exclamé. 

Ce "rapport de force" engagé entre syndicats et direction de la SNCF a pour objectif de "faire respecter le droit à avoir des horaires un minimum fiables et sur lesquels on peut compter pour pouvoir s'organiser, notamment entre la vie personnelle et la vie professionnelle", a souligné Axel Persson. "Si la direction venait à accéder aux revendications ou à un compromis satisfaisant, la grève pourrait s'arrêter", a-t-il néanmoins assuré.

Mais pour le président de l'association de défense des usagers des transports, c'est un mouvement "hors-sol" et "une violence envers les usagers inadmissible". "On ne fait pas grève pour une histoire de planning", a répété François Delétraz. "Comment est-ce qu'on peut entendre le discours de la CGT qui ne parle que des travailleurs et des travailleuses comme s'ils se prenaient pour Arlette Laguiller et ne jamais parler des passagers, des passagères ?", s’est-il interrogé. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.