"Pass rail" en France : "Nous ne pouvons pas être opérationnels en 2024", indique le ministre des transports
Le ministre des transports Patrice Vergriete pointe du doigt la responsabilité des présidents des régions Normandie, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes qui n'ont pas donné leur accord. Il était le "Grand témoin" de franceinfo, mercredi 3 avril.
Le "pass rail" va rester à quai. "À moins d'un changement de pied des présidents de régions aujourd'hui même, nous ne pouvons pas être opérationnels en 2024", annonce le ministre des transports Patrice Vergriete, mercredi 3 avril sur franceinfo.
"On n'a toujours pas l'accord de l'ensemble des présidents de régions", ajoute le ministre, précisant que trois n'ont pas donné leur accord. Il cite le président de la région Normandie, Hervé Morin, celui de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et celui de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. "Si aujourd'hui, ils reviennent là-dessus, on le met en place dès 2024, mais pour être opérationnels en 2024, il faut que la décision tombe aujourd'hui", prévient Patrice Vergriete.
En septembre dernier, Emmanuel Macron s'était favorable à la création d'un "Pass Rail" à tarif unique dans toutes les régions françaises, sur le modèle de celui mis en place en Allemagne en mai dernier pour répondre aux problématiques de l'inflation et du réchauffement climatique. Le "Deutschlandticket" est une offre d'accès illimité aux bus, métros, trains locaux et régionaux, pour 49 euros par mois.
L'État prêt à financer 80% du dispositif
"Je suis favorable à créer un Pass rail sur le modèle existant en Allemagne. Toutes les régions qui sont prêtes à le faire avec l'État, banco !", avait alors déclaré le chef de l'État dans une interview donnée au média en ligne HugoDecrypte. Rapidement, en France, des responsables de régions se sont félicités de cette initiative, mais en soulignant toutefois les difficultés, notamment financières, que cette initiative peut engendrer. Ce pass aurait concerné tous les passagers, "quel que soit leur âge", mais pas l'accès aux TGV, avait ensuite précisé le ministre des Transports d'alors, Clément Beaune.
Le ministre affirme que l'État est prêt, à la demande des régions, à financer 80% de ce dispositif à destination des personnes de moins de 27 ans partout en France, sauf en Île-de-France. Le coût total a été chiffré à 15 millions d'euros. Il reste donc 3 millions d'euros à partager entre les régions, poursuit-il. "Ce n'est pas un problème budgétaire", assure-t-il. "Nous continuerons à faire cette propositions pour 2025, promet Patrice Vergriete. 700 000 jeunes sont concernés par cette disposition. On n'a pas envie de lâcher le morceau", assure le ministre qui dit "regretter l'attitude sans explication" des régions alors qu'il n'y a pas de problème financier.
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