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Jean-Luc Romero : Vincent Lambert "est l'illustration de l'échec de la loi Leonetti"

Le grand témoin Jérôme Chapuis, Jean-Rémi Baudot Du lundi au dimanche à 7h40

Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a refusé hier la fin de vie de Vincent Lambert. Il a demandé à l'hôpital de maintenir l'alimentation et l'hydratation de cet homme de 38 ans, tétraplégique et en état de conscience minimale. C'est l'illustration de l'échec de la loi Leonetti estime Jean-Luc Romero, député, président de l'association Le droit de mourir dans la dignité.

Fabienne Sintes

Radio France

Publié le 17/01/2014 08:12 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 1min

Les médecins du CHU de Reims voulaient arrêter les
traitements et une partie de la famille de Vincent Lambert était d'accord. Mais
ses parents s'y opposaient. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a
demandé à l'hôpital de maintenir l'alimentation et l'hydratation de Vincent
Lambert.

Le fait d'aller devant un tribunal a un peu dépossédée la
médecine de son pouvoir. "C'est une affaire de famille très compliquée.
On a de la compassion pour Vincent Lambert et pour toute cette famille et cette
épouse. Ce qui me frappe c'est l'illustration de l'échec de la loi Leonetti et
de la politique qui a été menée sur la fin de vie pendant dix ans, " explique Jean-Luc Romero, député, président de l'Association Le droit de
mourir dans la dignité.

La loi Leonetti a fait suite à l'affaire Vincent Humbert, un
jeune homme devenu tétraplégique, aveugle et muet, après un grave accident de
la route. Après de nombreuses demandes infructueuses pour obtenir le droit à
l'euthanasie c'est sa mère qui provoqua sont décès avec l'aide d'un médecin.

Monsieur Leonetti s'était engagé à ce que cela ne se
produise plus. "Ils sont un peu dans la même dimension et on voit
clairement que cette loi est tellement floue qu'elle amène à toutes les
interprétations. La première des choses à faire aujourd'hui, c'est de
faire des campagnes et de dire aux gens d'écrire leurs directives anticipées.
Il faut faire en sorte que ces directives s'imposent et que ce ne soit pas le
médecin qui décide. "

Son livre : Monsieur le Président, laissez-nous mourir
dans la dignité ! chez Jean-Claude Gawsewitch