Emeutes en Nouvelle-Calédonie : "7 000 emplois directs et indirects perdus", un Calédonien sur quatre au "chômage partiel", selon la CCI
David Guyenne, président de la Chambre de commerce et de l'industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie, était l'invité de franceinfo, lundi 3 juin.
"On estime à 7 000 emplois directs et indirects qui sont perdus" en Nouvelle-Calédonie après les émeutes, a précisé David Guyenne, président de la Chambre de commerce et de l'industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie. L'activité économique a du mal à reprendre du fait de l'insécurité qui règne encore dans l'archipel : "On estime à 15 000 personnes qui seront touchées par du chômage partiel. C'est à peu près 25 % de l'ensemble de l'emploi salarié de la Nouvelle-Calédonie", a-t-il ajouté.
Les commerces alimentaires du centre-ville de Nouméa qui n'ont pas été incendiés tentent d'ouvrir "quelques heures par jour" en dépit des difficultés d'approvisionnement : "Aux dernières nouvelles, les activités étaient plutôt aux alentours de 15 à 20 % de leur chiffre d'affaires habituel", précise David Guyenne. Dans le quartier de Ducos, le poumon industriel de la Nouvelle-Calédonie, "ceux qui ont rouvert ne voient qu'un retour d'activité de 5 à 15 %", ajoute-t-il.
"On ne peut pas dire que l'ordre soit rétabli à 100 %"
L'insécurité en Nouvelle-Calédonie est un frein pour la reprise. Mais pas seulement, "Évidemment, les Calédoniens ne sont pas dans un état d'esprit de consommer", a-t-il expliqué. David Guyenne décrit encore "des zones inaccessibles dans le Grand Nouméa où la sécurité n'est pas rétablie", même s'il "sent un effet des forces de l'ordre, c'est incontestable". Dans la majorité des cas, l'accès est possible dans les quartiers de Nouméa. "Mais certains barrages se reforment dans la foulée, notamment dans la nuit. Ce qui fait qu'aujourd'hui, on ne peut pas dire que l'ordre soit rétabli à 100 %", décrit-il.
Pour autant, les entreprises ont un besoin vital de reprendre une activité économique : "C'est vraiment important de rouvrir malgré ces conditions, parce qu'ils ont besoin déjà de se retrouver entre collaborateurs, de se retrouver dans l'entreprise, et ils ont besoin de voir l'avenir", explique-t-il.
Mais pour une grande partie, l'urgence est de reconstruire leur commerce ou entreprise incendiés lors des émeutes : "Nous avons identifié les mesures et les dispositifs qui seront assez proches de tout ce qui a pu se passer lors du Covid, dit-il. Nous attendons l'officialisation de toutes ces mesures. C'est vrai que les chefs d'entreprises et les salariés commencent à être impatients".
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