Droits de douane américains : "Ça va être au moins 1 à 2% de perte de PIB au niveau de l'UE", selon un spécialiste
"On peut continuer entre tous les pays du monde à échanger de manière relativement libre. Mais avec les États-Unis, je crois que c'est fini", prédit jeudi sur franceinfo le directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales.
"Ça va être au moins 1 à 2 % de perte de PIB au niveau de l'Union européenne", estime, jeudi 3 avril sur franceinfo, Antoine Bouët, professeur à l’Université de Bordeaux et directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales. Donald Trump a signé mercredi à la Maison-Blanche le décret visant à imposer des "droits de douane réciproques" à tous les pays qui échangent commercialement avec les États-Unis, augmentant de 20% les frais de douane sur les produits en provenance de l'Union européenne (34% en plus sur ceux provenant de Chine et +46% pour le Vietnam). "C'est un choc majeur pour l'économie européenne", ajoute le professeur.
Selon Antoine Bouët, l'Union européenne sera contrainte à court et moyen terme de "revoir complètement les circuits de distribution" en tentant de vendre dans d'autres pays que les États-Unis. "Ce sera maintenant une mondialisation hors Amérique. On peut continuer entre tous les pays du monde, sauf les États-Unis, à échanger de manière relativement libre. Mais avec les États-Unis, je crois que c'est fini", explique le directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales.
Une fermeté européenne justifiée
Les Européens ont depuis le début annoncé une position de fermeté. Ils sont "prêts à répondre" et travaillent à "un nouveau paquet de contre-mesures" en cas d'échec des discussions. Mais, s'il n'est "pas trop tard" pour négocier, a réagi Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, Donald Trump a mis en garde les pays qui s'apprêteraient à riposter. "Il y aura des contre-représailles américaines, mais il faut rester sur cette ligne de fermeté, parce que c'est tout à fait inacceptable", estime Antoine Bouët.
L'unité européenne pourrait cependant être mise à mal. Des voix dissonantes, comme celle de Viktor Orban, Premier ministre hongrois, se sont fait entendre sur la stratégie à mener. Lui souhaite coopérer avec les États-Unis. "C'est très important pourtant de garder une position unie, parce qu'il faut répondre de manière unie aux États-Unis. C'est comme ça qu'une représaille européenne aura du sens et de l'impact", assure le professeur universitaire.
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