Canicule : les "effets indésirables" ne se feront sentir que "dans quelques jours", prévient le président du syndicat Samu-Urgences de France
Selon Marc Noizet, invité de franceinfo, "Les vagues de chaleur causent plus de morts" que les vagues de froid.
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Les "effets indésirables" de la canicule ne se feront sentir que "dans quelques jours", a averti mardi 1er juillet sur franceinfo Marc Noizet, médecin et président du syndicat Samu-Urgences de France. Face à la vague de chaleur, il rappelle l'importance de "continuer à s'hydrater tout le temps, toute la journée" et de "se protéger de la chaleur en restant dans les zones ombragées ou protégées".
La France suffoque et fait le dos rond mardi face à une chaleur extrême et qui dure, avec pour la première fois depuis cinq ans la vigilance rouge pour canicule activée en Île-de-France, et toujours un soleil brûlant.
"Les vagues de chaleur causent plus de morts" que les vagues de froid
Seize départements sont en vigilance rouge à partir de mardi midi jusqu'à mercredi minuit. Parmi eux tous les départements d'Île-de-France, mais aussi ceux de la région Centre (sauf l'Eure-et-Loir) ainsi que l'Aube, l'Yonne et la Vienne. Au niveau national, 68 départements restent en vigilance orange. Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l'Europe, de l'Italie au Portugal. L'Espagne a enregistré 46°C samedi, un record pour un mois de juin.
"Les vagues de chaleur causent plus de morts" que les vagues de froid, car "elles touchent les organismes très fragiles", rappelle le médecin. "A chaque pic de canicule, on a une mortalité qui augmente un petit peu", précise-t-il.
Eviter les comportements à risque
Les populations les plus à risque sont "les plus jeunes, les nourrissons qui peuvent se déshydrater très rapidement, et les patients les plus âgés qui ont une appétence à s'hydrater qui est altérée et qui vont oublier de s'hydrater", précise le docteur. Pour les nourrissons, il recommande de "les dévêtir, ne pas les exposer au soleil, les hydrater par brumisation d'eau sur le corps" et être vigilant : "Si le bébé refuse de boire, ce n'est pas normal, il faut consulter".
Les patients atteints de maladies chroniques constituent également une population fragile : "Leurs médicaments vont fragiliser leur organisme avec cette température qui s'accumule depuis plusieurs jours". Cela peut entraîner des "complications, de la déshydratation jusqu'à des troubles neurologiques graves, voire le coma", alerte-t-il.
Depuis la canicule de 2003, "les messages de santé publique commencent à passer, mais il reste des comportements à risque, comme faire du jogging à 14h, ce qui est complètement illogique", souligne-t-il, appelant à poursuivre la prévention.
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