Abandon du déremboursement de certains médicaments : "Ça ne nous emballe pas plus que ça", déplore France Assos Santé

Le grand témoin Jérôme Chapuis, Jean-Rémi Baudot Du lundi au dimanche à 7h40

Le Premier ministr, François Bayrou a annoncé mardi que la mesure de déremboursement de certains médicaments et de consultations médicales ne sera pas reprise, ce qui ne réjouit pas, le président de France Assos Santé, Gérard Raymond.

franceinfo

Radio France

Publié le 15/01/2025 10:38 Mis à jour le 15/01/2025 10:38

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Gérard Raymond, président de France Assos Santé. (RADIO FRANCE)

François Bayrou l'a annoncé, mardi 14 janvier dans son discours de politique générale, "la mesure de déremboursement de certains médicaments et de consultation ne sera pas reprise". Cette mesure, voulue par le gouvernement de Michel Barnier, avait été finalement abandonnée sous la pression du Rassemblement national et pour éviter une censure. "Ça ne nous emballe pas plus que ça, dit Gérard Raymond, président de France Assos Santé. Ce n'est pas avec ces mesures-là qu'on va avoir une amélioration de la qualité de la consultation, qu'on va avoir un médecin traitant sur tous les territoires, et qu'on va avoir une réduction des pénuries du médicament."

France Assos Santé relève plus l'annonce de l'augmentation de l'ONDAM, l'objectif national de dépenses d’assurance-maladie, annoncée également par le président du MoDem. "Ça fait longtemps qu'on réclame effectivement une loi de programmation pluriannuelle pour véritablement refonder le système de santé, pour mieux répondre à nos besoins, particulièrement sur les territoires", déclare Gérard Raymond.

Mener une réforme structurelle

Le représentant des usagers du système de santé souhaite une refonte complète de ce système de santé, pour rendre de nouveau les métiers de la santé attractifs. "Effectivement, la revalorisation des salaires est quelque chose d'important, mais il y a aussi d'autres manières de retrouver de l'attractivité, avec des réorganisations et en retrouvant du sens, indique-t-il. Ce n'est pas en injectant un peu plus d'argent que l'on arrivera, à améliorer le système de santé."