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Le geek de A à Zeid : Fomo/Jomo

Le geek de A à Zeid Jean Zeid Du lundi au vendredi à 6h57 et 10h55.

Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. Aujourd'hui, ce sont les mots "jomo" et "fomo"

Jean Zeid

Radio France

Publié le 21/08/2015 09:20 Mis à jour le 21/08/2015 14:15

Temps de lecture : 2min

Fomo pour "Fear of missing out", comprenez la peur de louper quelque chose. Le Fomo est le symptôme le plus visible de nos addictions contemporaines, un trouble compulsif à Internet rendu visible par les… smartphones. Exemple, vous allez dans un bon restaurant avec un ami qui, lui, passe son temps à photographier ses plats pour attraper des likes, des j’aime sur Facebook ou Instagram. Pendant ce temps, le repas refroidit comme votre envie d’accompagner cette personne à table. Car si le Fomo n'est jamais très loin de son smartphone, il est souvent atteint de nomophobie, une contraction du terme "no mobile-phone phobia". La nomophobie ou la peur excessive d'être séparé de son téléphone mobile. Un comportement loin d’être marginal.

Face au Fomo, il y a désormais le Jomo

Mais ça, c’est pour la partie émergée de l'iceberg numérique. Le Fomo va plus loin et subit une véritable hantise de louper ce qui pourrait se jouer sans lui. Ce qui l’oblige de manière compulsive çà être le propre documentariste de son existence. Le but de cet exhibitionnisme ? Montrer à sa communauté que lui vit des choses vraiment formidables.

Une "infobésité" pour se rassurer dans le cadre privé ou professionnel.

Mais la rébellion a sonné. Face au Fomo, il y a désormais le Jomo ou “Joy of Missing Out”, c’est-à-dire « la joie de passer à côté de quelque chose »… Une sorte de détox numérique où lâcher son smartphone devient un bonheur quotidien. Rentrer à la maison et laisser son mobile à l’entrée ou ne pas consulter sa tablette au réveil, entre addiction dure et abstinence, entre Fomo et Jomo, il n’y a plus qu’à choisir son camp pour la rentrée.