Une TVA à 0% sur des produits de base donnerait peu de pouvoir d'achat en plus aux ménages
Le cabinet Asterès montre que le gain de pouvoir d’achat serait assez faible. Le décryptage de Fanny Guinochet.
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Pour aider les Français à faire face à la hausse des prix, Marine Le Pen propose de supprimer la TVA sur un panier de produits de base. Mais une étude montre que le gain de pouvoir d’achat serait assez faible : à peine 13 euros de plus par an en moyenne.
C’est le calcul établi par le cabinet Asterès qui a étudié les conséquences d’un suppression de la TVA sur toute une série de produits de première nécessité, des produits alimentaires comme le sucre, le lait, les pâtes, le café, mais aussi des produits d’hygiènes, comme le dentifrice, le shampoing, les couches culottes, etc. Selon les auteurs de l’étude, la proposition de Marine Le Pen en serait donc négligeable pour le consommateur. Car en fait, cette baisse risque d’être captée par les acteurs de la chaîne de production, c’est-à-dire les industriels, les distributeurs. 10% à peine bénéficierait directement au client final.
Les plus pauvres seraient peu aidés car selon l’étude, le gain pour les 10% de foyers les plus modestes atteindrait à peine... neuf euros par an. Et comme cette mesure s’appliquerait à tout le monde, les plus riches en profiteraient aussi, pour eux, pour les 10% plus aisés, le gain irait jusqu’à 19 euros par an. Les ménages aisés gagneraient deux fois plus car ils consomment plus et donc dépensent plus, y compris des biens de première nécessité.
L'Etat grand perdant quoi qu'il arrive
C’est comme lorsque le gouvernement a, en 2009, réduit la TVA sur la restauration, les clients n’en ont quasiment pas vu la couleur. Ce sont surtout les restaurateurs qui ont empoché l’essentiel de la baisse. Là, ce serait un peu pareil, avec un grand perdant, toujours le même d’ailleurs : l’État. Par définition, il n’empocherait plus l’argent de la TVA sur les produits de base, c’est à dire, d’après l’étude, 3,8 milliards d’euros.
Emmanuel Macron veut quelque chose de plus ciblé pour aider les plus modestes, l’idée d’un chèque alimentaire pour les plus pauvres revient souvent mais pour l’instant, le candidat n’en a précisé ni les modalités, ni les contours, que ce soit le montant du chèque, les bénéficiaires, ou encore la liste d’aliments qui pourraient être achetés avec ce chèque.
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