Renault va commercialiser une voiture électrique à moins de 20 000 euros fabriquée en Europe

Renault, sous la direction de Lucas de Meo, dévoile une petite voiture électrique fabriquée en Europe à moins de 20 000 euros pour concurrencer les modèles chinois. Après des résultats financiers solides en 2024, le constructeur se prépare à relever de nouveaux défis en 2025.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Luca de Meo à l'Assemblée nationale, Paris, 4 février 2025. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Luca de Meo à l'Assemblée nationale, Paris, 4 février 2025. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Luca de Meo, le patron de Renault, a, jeudi 20 février, annoncé une nouvelle étape importante pour la marque : le lancement d'une petite voiture électrique, économique, fabriquée en Europe. Développée en moins de 16 mois, cette voiture reposera sur la même base technique que les emblématiques R4 et R5. Avec ce modèle, Renault espère concurrencer les petits véhicules électriques chinois, notamment ceux de la marque BYD. 

Cette initiative rappelle la stratégie de Dacia il y a quatre ans, lorsqu'ils avaient introduit Spring, la voiture électrique la moins chère du marché à l'époque. Auujourd'hui, l'objectif reste le même : démocratiser l'accès à la voiture électrique pour un plus large public. 

Renault mise également sur sa nouvelle Twingo, un modèle conçu en Chine, mais fabriqué en Slovénie, et qui devrait être lancé en 2025 à moins de 20 000 euros. Cette twingo est, pour le groupe, une façon de se maintenir dans la bataille de l'électrique. 

Les résultats financiers de Renault en 2024 sont impressionnants. Le constructeur a enregistré une hausse de son chiffre d'affaire de plus de 7,5%, atteignant ainsi 56 milliards d'euros. Renault se porte bien et surpasse ses attentes, ainsi que celles de ses concurrents, comme Stellantis ou Volkswagen. Ses ventes mondiales ont progressé, notamment grâce au lancement de dix nouveaux modèles en 2024, comme les Scenic, Rafale, R5, Espace et le SUV Duster chez Dacia. Renault a également réussi à réduire ses coûts de 800 millions d'euros, signe que le plan stratégique "Renaulution", lancé en 2021 par Luca de Meo, a plutôt bien fonctionné. 

Vers de nouveaux défis avec le plan "Futurama"

Mais Lucas de Meo ne s'arrête pas là. Le patron de Renault travaille déjà sur la prochaine phase de collaborationbaptisée "Futurama". Ce plan aura pour objectif de renforcer la collaboration avec le partenaire chinois Geely, tout en réduisant les liens avec l'allié japonais Nissan, dont les résultats de 2024 ont été décevants. 

Le défi pour la marque au losange sera aussi de répondre à la réglementation européenne qui demande aux constructeurs une baisse de 15% des émissions de CO2 pour 2025. Pour atteindre cette objectif, Renault va devoir écouler environ 20% de voitures tout électriques, soit deux fois plus qu'en 2024. Cette transition necessitera des dépenses supplémentaires et des efforts commerciaux importants, ce qui pourrait affecter les profits du groupe. Si 2024 a été une année positive pour Renault, rien n'est gagné pour 2025. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.