Les taux d'intérêt des emprunts immobiliers vont descendre en dessous de 3% au cours de l'année 2025

Depuis 2023, à cause de la flambée des taux d’intérêt, le nombre de prêts immobiliers accordés s’était effondré. Après deux années noires, les banques en quête de nouveaux clients accordent plus de crédits immobiliers.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les taux d'emprunt devraient encore baisser à 2,7% ou même 2,5% au cours de l’année 2025. (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)
Les taux d'emprunt devraient encore baisser à 2,7% ou même 2,5% au cours de l’année 2025. (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)

Depuis deux ans, les acheteurs avaient du mal à accéder aux emprunts et voyaient souvent leurs demandes de prêts refusées. Les banques freinaient des quatre fers et la production de crédit immobilier, c’est-à-dire le nombre de prêts immobiliers accordés, avait baissé de 40%. En 2024, la production de crédits immobiliers avait encore chuté de 15%. Selon, les statistiques de la banque de France, c'était la pire année depuis plus de 10 ans.

Mais les choses s’améliorent nettement, grâce à une inflation qui ralentit. Les taux d’intérêt redescendent donc. On est passé, à la même époque l’an dernier, d’un pic à 4,17% en moyenne pour un prêt sur 20 ans à un peu plus de 3% actuellement, hors frais et assurance. Pour les meilleurs dossiers, on est même en dessous de la barre des 3%.

Et si une baisse d’un point est toujours considérable, les professionnels s’attendent ce que la tendance se poursuive. Les taux d'emprunt devraient encore baisser à 2,7% ou même 2,5% au cours de l’année 2025. De fait, ces conditions beaucoup plus avantageuses redonnent des couleurs au marché.

Les banques en quête de nouveaux clients

Comme le marché se détend, les banques sont moins regardantes et font preuve de souplesse. Après des années de baisse d’activité du côté de l’octroi de crédit, il leur faut bien capter de nouveaux clients, notamment les jeunes. Et dans cette quête de nouveaux profils, le crédit immobilier reste le produit d’appel par excellence puisque les primo-accédants représentent encore sept acheteurs sur dix.

En plus, l’envie d’être propriétaire n’a pas faibli chez les Français, bien au contraire : dans une période de forte instabilité politique, la pierre reste perçue comme un placement sûr, sans trop de risques. Du côté des prix de l’immobilier, la baisse des prix reste d'ailleurs très légère.

Toutefois, si les tendances dépendent bien sûr des biens et des régions, on observe un tassement des prix du marché. En tout cas, selon les courtiers, et professionnels de l’immobilier, les vendeurs sont un peu plus ouverts à la négociation qu’il y a quelques mois.

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