Les cadres restent très majoritairement opposés à tout retour en arrière sur le télétravail, selon l'Apec
Il a 5 ans, presque jour pour jour, la France entrait dans le confinement…. Et une partie des salariés basculait dans le télétravail, une pratique qui depuis s’est installée, comme le montre une étude de l'Apec, l’association pour l’emploi des cadres.
Le télétravail est entré dans les mœurs. En cinq ans, la part des cadres qui télétravaillent, régulièrement ou occasionnellement, a quasiment doublé : elle est passée de 28% à 65%. Et le rythme a aussi beaucoup progressé, puisqu’aujourd’hui, deux tiers des cadres du privé télétravaillent au moins un jour par semaine. La plupart des entreprises ont d’ailleurs intégré la pratique dans leur organisation, notamment les grandes entreprises. Cela dépend des chartes d’entreprise, mais le plus souvent, on télétravaille deux jours par semaine. On télétravaille aussi plus en Île-de-France qu’en région.
Les salariés n’y voient que des avantages : moins de fatigue dans les transports, une meilleure articulation entre vie professionnelle et personnelle, d’ailleurs, une étude de l’Insee montre que les femmes plébiscitent davantage le télétravail que les hommes, même si elles n’ont pas toujours un bureau à la maison et télétravaillent souvent sur la table de la cuisine.
On observe également que les parents d’enfants âgés de 6 à 15/17 ans sont très demandeurs, contrairement à ceux qui ont de très jeunes enfants, car télétravailler avec des enfants en bas âge, c’est sportif !
Perçu comme un standard acquis
Pour certains, des inconvénients persistent. In fine, d’après l'étude de l’Association pour l'emploi des cadres (Apec) publiée mercredi 12 mars, seuls 12% des cadres estiment que travailler à distance présente plus d’inconvénients que d’avantages. Ce sont surtout les jeunes, qui demandent à venir davantage sur site pour voir leurs collègues, mais aussi les seniors, qui souhaitent rompre la solitude.
Certaines directions veulent néanmoins limiter ou réduire le télétravail. Le mouvement se fait surtout aux États-Unis. JP Morgan, Dell ou encore Amazon ont annoncé le retour intégral au bureau de leurs salariés – 300 000 chez Amazon – au nom de la créativité et de la cohésion d’équipe, qui se développent mieux en présentiel. Mais il existe aussi des réflexions pour limiter la pratique.
Reste que, selon l'enquête de l'Apec, ce retour en arrière est très mal perçu par les salariés. Quelque 82% des cadres déclarent qu’ils seraient mécontents si leur entreprise supprimait le télétravail, et un sur deux serait prêt à démissionner ! Signe que le télétravail est aujourd’hui un véritable levier pour recruter ou fidéliser les équipes. Il est perçu comme un standard acquis. Cependant, cette mesure creuse les inégalités entre les catégories de salariés : 28 % des travailleurs des professions intermédiaires en bénéficient, contre 11 % chez les employés et seulement 1 % chez les ouvriers.
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