Le salon de Genève annulé : signe de la tourmente de l'industrie automobile
Le salon de l’auto de Genève, qui devait se tenir en février 2021, n’aura pas lieu. Les organisateurs préfèrent l’annuler étant donné les difficultés du secteur.
L’annulation du salon de l'auto de Genève (Suisse) révèle à quel point le secteur automobile est aujourd’hui dans la tourmente. Avec la reprise économique, il y a une pénurie de puces électroniques qui paralyse toute l’industrie mondiale. Les usines qui fabriquent ces composants - la plupart sont en Asie - ont été fermées à cause du Covid-19, n’ont pas fait de stocks, et n’arrivent pas à répondre à la très forte demande. Ces semi-conducteurs sont très demandés et utilisés dans l‘informatique, pour fabriquer les téléphones, ou encore l’électroménager. D’où les goulots d’étranglement et les importants retards de livraisons.
Sans ces pièces, les constructeurs auto ne peuvent pas fabriquer les véhicules. Aujourd'hui, en fonction des modèles, une voiture contient entre 1 500 et 10 000 semi-conducteurs. Les fabricants sont donc contraints de fermer temporairement leurs sites et de mettre au chômage partiel des salariés. Selon les professionnels, cette crise est d’une telle ampleur qu’elle va empêcher, à l’échelle mondiale, la fabrication de 8 à 9 millions de véhicules. Partout en Europe les immatriculations de voitures neuves s'effondrent : une chute des ventes de 33 % en Italie en septembre, 27% en Allemagne et 20 % en France.
La pénurie fait grimper le prix des voitures
Ces dernières semaines, les fabricants ont presque tous relevé leurs prix, y compris sur les modèles les moins chers. Et ce n’est pas terminé. La pénurie est loin de se résorber, le retour à la normale n’est pas prévu avant 2022, voire 2023. À cela s’ajoute l’envolée des prix de l’acier, de l’aluminium, de l’énergie et du gaz. Selon Luca de Meo, le patron de Renault le prix des voitures va continuer à augmenter pendant au moins les 12 prochains mois. Face à ce phénomène l’Union européenne promet d’intervenir pour réduire notre dépendance vis-à-vis de l’Asie. Bruxelles se fixe un objectif : atteindre 20 % de la production de composants électroniques en Europe. Le problème, c’est qu’il faut du temps pour installer des usines. Selon Luca de Meo, cela prendra au moins 10 ans.
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