Le décryptage éco. General Electric : des syndicats assignent l'État en justice
Sud et la CFE-CGC reprochent à l'Etat de ne pas avoir maintenu la pression sur le géant américain, qui n'a pas respecté ses engagements lors de la reprise d'une branche d'Alstom. Le décryptage de Fanny Guinochet ("L'Opinion").
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Des syndicats de General Electric assignent l’État français en justice. Ils lui reprochent de ne pas avoir fait respecter les accords signés en 2014 avec le géant américain. En 2014, General Electric avait racheté la branche énergie d’Alstom, en payant 12 milliards d’euros. Le groupe s’était alors engagé à créer un millier d’emplois en trois ans et Il avait passé un contrat très formel avec l’État français. Mais cinq ans après, non seulement, General Electric n’a pas crée les postes promis, mais il a, en plus, annoncé qu’il allait supprimer 800 emplois à Belfort, dans son usine de turbines à gaz. D’ou cette décision peu commune de deux syndicats, Sud et la CFE-CGC, le syndicat des cadres, de trainer l’État en justice.
L'Etat pris en tenaille
S’engager dans des voies judiciaires, c’est toujours long, et fastidieux. En réalité, pour les syndicats, c’est surtout une façon de marquer le coup, et de faire pression sur le gouvernement et donc par ricochet sur General Electric. Avec l’objectif de sauver le maximum d’emplois sur le site de Belfort.
Du coup, l’État se retrouve pris en tenaille, d’un côté, il est accusé d’avoir signé cet accord avec le géant américain et de l’autre, il est aussi aux côtés de ceux qui l’accusent, les syndicats : il ferraille, comme eux, avec General Electric pour limiter la casse. La situation se tend d’autant plus que l’on s’approche du 21 octobre, date à laquelle sera dévoilé le contenu du plan social. On connaîtra précisément le nombre et le type d’emplois supprimés.
Cette affaire est très sensible parce que les élus de la région de tous bords sont très mobilisés, et que l’on est déjà dans la bataille des municipales. General Electric, c’est aussi plus de 10 000 emplois dans l’Hexagone. Il ne faudrait pas qu’il y ait aussi des réductions de voilures dans d’autres sites, dans les centres de décisions, par exemple, comme le craint le gouvernement.
Emmanuel Macron connaît bien cette affaire. L’accord de 2014 a été signé lorsqu’il travaillait à l’Elysée aux côtés de François Hollande et surtout Hugh Bailey, qui dirige GE France depuis le printemps dernier qui est un de ses anciens collaborateurs. L’office centrale de lutte contre les infractions financières et fiscales a d’ailleurs ouvert une enquête début septembre pour vérifier qu’il n’y ait pas eu prise illégale d’intérêt dans cette nomination.
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