Le décryptage éco. Et si on mettait en place un deuxième jour férié travaillé ?
Agnès Buzyn, ministre de la Santé veut créer une deuxième journée de solidarité. Comme un deuxième lundi de Pentecôte travaillé pour financer la dépendance des personnes âgés et des handicapés.
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La ministre de la Santé, Agnès Buzyn a évoqué l’idée d’instaurer une deuxième journée de solidarité. Avoir deux lundi de Pentecôte travaillés ou, plus exactement, transformer un deuxième jour férié en jour parfois travaillé afin de financer la dépendance des personnes âgés et des handicapés. Agnès Buzyn en a parlé jeudi 12 avril comme une piste à explorer.
La première journée de solidarité a été mise en place il y a 14 ans par Jean-Pierre Raffarin quand il était Premier ministre. Il l’a instaurée, dans la foulée de l’été 2003,
après la canicule meurtrière. Elle avait mis sous les feux des projecteurs le problème de la dépendance des personnes âgées. La journée de solidarité a pour objectif de favoriser l'autonomie des personnes âgées et handicapées.
0,3% de la masse salariale
Les salariés travaillent un jour, mais sans être payés. L’employeur verse l’argent à la caisse de solidarité pour l’autonomie qui aide les maisons de retraite à se moderniser, à financer des heures d'aide à domicile pour les seniors ou encore à payer des dispositifs en faveur des handicapés. Et cela tombe le lundi de Pentecôte, même si depuis 2008, les entreprises peuvent choisir le jour, et que certains employeurs ont décidé d'offrir à leurs salariés cette journée de solidarité.
Dans tous les cas, les entreprises doivent reverser 0,3% de leur masse salariale. La contribution de solidarité pour l'autonomie touche également la fiscalité du capital (comme les actions en bourse, par exemple) mais pas le Livret A.
Depuis 2013, les retraités imposables y sont également assujettis.
Une façon souple de financer l'autonomie
Depuis 2004, près de 30 milliards d’euros ont été récoltés. Rien que l’année dernière, c’est 2,4 milliards d'euros qui sont entrés dans les caisses. L’avantage de créer une deuxième journée, c’est que ça rapporte beaucoup d’argent très vite sans avoir à augmenter les impôts, mais cela suscite beaucoup de débats. Parce qu’il y a des exceptions, par exemple les professions libérales.
Une deuxième journée paraît indispensable. On vit de plus en plus vieux et il y a de plus en plus de personnes qui ont 80 à 85 ans. C'est l'âge moyen auquel on entre en établissement médicalisé. D'après les dernières données de l'Insee, Il y en a plus de deux millions en 2015 mais on projette qu’il y en aura cinq millions en 2050. Ce qui pose de vrais problèmes de financement puisqu’aujourd’hui, déjà, on estime que la perte d’autonomie coûte 30 milliards d’euros par an, soit 1,4 point de PIB.
En attendant de trancher, Agnès Buzyn a promis d’ouvrir un "débat sociétal" sur l’organisation de la prise en charge de la dépendance et de présenter une "solution" d’ici à la fin de l’année.
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