Le décryptage éco. Crédit immobilier : les règles pour obtenir un prêt vont se durcir cet été
Les banques pourront être sanctionnées si elles ne respectent pas ces règles, afin de protéger les emprunteurs du surendettement.
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Cet été, les banques vont être nettement plus regardantes sur les dossiers de demandes de crédit immobilier : elles ne devront plus accorder des prêts qui dépassent 35% du revenu des emprunteurs. Autrement dit, ce que vous remboursez par mois en crédit immobilier ne devra pas représenter plus de 35% de ce que vous gagnez. Avant, le seuil d’acceptation était un tout petit peu plus bas, à 33% du montant des revenus. Mais attention : jusqu'ici, l’assurance du crédit n'était pas prise en compte. Elle doit désormais être comptabilisée dans les 35 %.
Concernant la durée, la majorité des prêts ne devra pas dépasser 25 ans, à l'exception des biens neufs où il sera possible d’aller jusqu’à 27 ans.
Aujourd'hui, les banques doivent veiller à ces règles mais ce ne sont que de simples recommandations. À partir de cet été, ce qui va changer, c’est que si les banques ne respectent pas les contraintes du Haut conseil de la stabilité financières, elles pourront être sanctionnées, notamment via des pénalités financières.
Des dérogations possibles, mais pas pour les petits budgets
C’est la première fois depuis les années 1980 que les banques seront soumises à des normes contraignantes pour la distribution de crédit. Et c’était assez fréquent qu’elles passent outre les recommandations, acceptant parfois des taux d’endettement jusqu’à presque 40%.
Des dérogations seront encore possibles, notamment pour les emprunteurs qui auront de l’épargne, mais ce sera plus difficile. Conséquence : les petits investisseurs risquent d’être pénalisés. Ceux qui ont déjà un crédit pour leur résidence principale et qui en veulent un autre pour acheter un appartement à louer, en défiscalisant, par exemple. Mais les plus gros perdants risquent d’être les jeunes, les primo-accédants qui n’ont pas beaucoup d’apport, et dont les premiers salaires sont bas.
En ce moment, pourtant, les taux bas encouragent les achats. Ils sont historiquement faibles : 1,15% en moyenne en avril dernier, selon la banque de France. Et comme la pierre reste une valeur sûre, les banques sont très sollicitées, en ce moment, pour des demandes de prêts.
C’est aussi pour cela que les autorités serrent la vis. Elles veulent éviter la surchauffe des crédits et craignent une remontée du chômage et des emprunteurs qui se retrouveraient exsangues, incapables de payer, et négociant cette fois, des dossiers de surendettement.
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