Le décryptage éco. Bientôt des chèques alimentaires pour les plus démunis
Le gouvernement travaille sur un chèque alimentaire pour les plus démunis. Le principe est acté, mais les modalités, la façon dont ces chèques seront mis en place n’est pas encore tranchée. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Plusieurs scénarios sont sur la table pour aider les familles et les jeunes en difficulté à manger à leur faim,mais aussi à manger mieux, consommer des productions locales, bio, de qualité. Pas question de verser de l’argent pour de la malbouffe ou des produits importés.
La première solution est défendue par Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture. Elle consiste à distribuer des chèques ou cartes alimentaires aux plus modestes pour qu’ils les dépensent dans les petits commerces voire les grandes surfaces. Cette option n’est pas facile à mettre en place, car il faut pouvoir faire la différence à la caisse entre les produits de bonne qualité et les autres. Et elle coûterait entre 2 et 4 milliards d’euros aux finances publiques. C’est pourquoi Bruno Le Maire défend un autre système : le ministre de l’Économie souhaite passer par les CCAS, les Centres communaux d’action sociale. Ce sont eux qui toucheraient ces chèques, achèteraient les produits pour les distribuer ensuite aux personnes concernées. Selon Bercy, ce scénario a l’avantage de coûter moins cher : autour de 300 millions d’euros.
Plusieurs millions de personnes concernées
Si on se base sur les personnes prises en charge par les CCAS, les centres d’action sociale, c’est plus de cinq millions de persones qui seraient cocernées. Mais, selon les associations caritatives, c'est beaucoup plus : près de huit millions. Avec la crise, les files des soupes populaires et banques alimentaires ne cessent d’augmenter. Selon une enquête publiée ce matin par l'institut CSA, plus d'un million de Français ont fait appel à ces banques alimentaires depuis le début de la crise.
Emmanuel Macron avait promis le 14 décembre devant la Convention citoyenne de mettre en place ces chèques. Et depuis, ça n’a pas beaucoup bougé. Mais ces derniers jours, la pression se fait plus forte : de la part des associations, des syndicats mais aussi de cercles de réflexion comme l’institut Montaigne, plutôt classé à droite, et également favorable à ce type de dispositif. Sans oublier la majorité parlementaire : par exemple, le député de Paris Mounir Majoubi pousse le sujet. Une réunion est prévue cette semaine à Matignon. Reste que le temps de la mise en œuvre, ces chèques ne pourront pas voir le jour avant la rentrée prochaine, c’est-à-dire au mieux en septembre.
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