Le Club Med change de patron à la suite de tensions avec les actionnaires
Après plusieurs mois de tensions avec l'actionnaire principal, le groupe chinois Fosun, le PDG du Club Med, Henri Giscard d'Estaing quitte le navire.
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C'est la fin d'une aventure de 23 ans. Le fils de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing dirigeait le célèbre club de vacances et de loisirs depuis 2002. Aujourd'hui, âgé de 68 ans, "Henri", comme l'appellent les GO, les "gentils organisateurs" du Club, est révoqué de fait. Il l'a annoncé, mercredi 16 juillet 2025 après la désignation par Fosun, sans son accord, d'un nouveau PDG, dont on ne connaît pas l'identité. On sait simplement qu'il serait français.
Les relations sont tendues depuis au moins 2024 entre le président Henri Giscard d'Estaing et Fosun. Les désaccords sont stratégiques, notamment sur l'évolution de la composition du capital du groupe, repris par le Chinois en 2015, à l’issue d'une longue OPA, offre publique d'achat. Une goutte d'eau a fait déborder le vase, début juin 2025, quand HGE a plaidé pour un retour du Club Med à la Bourse de Paris, qu'il avait quitté en 2015. Un retour sur le marché parisien auquel s'est opposé l'actionnaire chinois.
Des divergences géographiques
Fosun s'oppose au projet d'Henri Giscard d'Estaing, qui est de diversifier la gestion du groupe en accueillant des actionnaires minoritaires, et créer une gouvernance internationale, mais respectueuse de l'ancrage français historique de l'entreprise, en étant coté à Paris. Hors de question aux yeux des actionnaires chinois, dont la majorité est aujourd'hui installée à Shangaï.
Pour autant, peut-on parler de la fin de "l'aventure Club Med", dont l'image reste bien ancrée dans l'esprit de nombreuses générations ? Une page se tourne. Quelles sont les ambitions du futur nouveau patron ? Que restera-t-il de l'esprit du Club Med inventé en 1950 par le champion sportif belge Gérard Blitz et développé par Gérard Trigano et sa famille ? Une aventure entrepreneuriale qu'Henri Giscard d'Estaing a sauvée de la déroute financière et lègue à son successeur. L'entreprise compte, en 2025, 1,5 million de clients, 70 sites dans le monde et un yacht de cinq mâts pour des croisières.
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