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Conclave des retraites : le patronat va proposer le maintien des critères de pénibilité existants pour les départs anticipés

Le patronat doit officialiser lundi matin sa présence à l'ultime réunion avec les partenaires sociaux. Les divergences de point de vue persistent sur la question de la pénibilité. Le patronat souhaite présenter un texte préservant les critères de pénibilité existants.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Patrick Martin, président du Mouvement des Entreprises de France, Medef, à PAris, le 14 avril 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)
Patrick Martin, président du Mouvement des Entreprises de France, Medef, à PAris, le 14 avril 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

Alors que les partenaires sociaux doivent se réunir pour une ultime réunion du conclave des retraites lundi 23 juin dans l'après-midi, la présence du patronat n'est officiellement pas encore tranchée. Le Medef et la CPME doivent, selon les informations de franceinfo, se réunir dans la matinée pour acter leur participation à la réunion (qui doit débuter à 15 heures). Face aux deux organisations patronales, il reste trois syndicats participants au conclave la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC. 
 
Entre syndicats et patronat, le programme des discussions s'annonce chargé, pour déboucher sur un possible accord de dernière minute. Selon les informations de franceinfo, le patronat a planché tout le week-end sur un projet de texte, incluant le maintien des départs à la retraite anticipés pour les métiers jugés pénibles. Cette proposition rompt avec la position affichée encore la semaine dernière par les deux organisations patronales, jusque-là opposées au maintien des départs anticipés (travail en trois huit, travail de nuit, ...). Cette proposition est un pas en direction des syndicats. Reste à régler la question de trois nouveaux critères ergonomiques, comme le port de charges lourdes ou l'exposition à des vibrations mécaniques. La CFDT exige que cela ouvre à la possibilité de partir plus tôt à la retraite. Le patronat y est hostile.  

Le patronat refuse toute hausse de cotisations

L'autre point sur lequel risquent d'achopper les discussions concerne le cœur de ce conclave : le financement du système de retraite. Le patronat refuse toute hausse de cotisations, et toute hausse du forfait social (contribution que paient les employeurs sur des dispositifs comme la participation ou l'intéressement). Sa ligne rouge : toute participation des employeurs pour payer les aménagements de la réforme est exclue, pour ne pas alourdir le coût du travail. Les syndicats souhaitent pourtant que le patronat finance une partie des avancées.  

Les discussions devraient également porter sur une possible baisse de l'âge de la décote, cet âge auquel les salariés peuvent partir à taux plein alors qu’ils n’ont pas tous leurs trimestres cotisés. Le seuil est aujourd'hui fixé à 67 ans, les syndicats espèrent le ramener à 66 ans, ce à quoi le patronat s'oppose. Il va leur proposer 66 ans et demi avec un système en lien avec l'espérance de vie.   

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