Impôts sur le revenu : qu'est-ce que le gel du barème envisagé par le nouveau gouvernement ?
Michel Barnier assure qu’il ne va pas alourdir encore les impôts sur l’ensemble des Français, mais une des pistes envisagée consiste à geler le barème d’impôt sur le revenu. Ce qui revient à imposer plus de monde.
Le gouvernement Barnier étudie la possibilité de geler le barème d’impôts sur le revenu. Cet impôt comporte plusieurs tranches et était, ces dernières années, systématiquement relevé en fonction de l’inflation. En indexant le barème sur l’inflation, le gouvernement évitait ainsi aux ménages de perdre du pouvoir d’achat. Avec ce système, il évitait des hausses d'impôt, mais perdait des milliards d’euros de recettes fiscales.
Mais, ça pourrait changer. Geler le barème d’impôts sur le revenu signifie ne plus intégrer l’inflation, ce qui revient à imposer plus de monde et ainsi à rogner le pouvoir d’achat des Français. Cette option rapporte de l’argent. Une désindexation, sur la base d’une inflation autour de 2% en 2024 rapporterait quatre milliards d’euros de recettes fiscales.
Une mesure très sensible politiquement
Cependant, Michel Barnier précise aussi qu’il n’envisage pas de hausse d’impôt pour les classes moyennes, les plus modestes. C’est pourquoi une des options privilégiées consiste à ne geler que les tranches du haut – à 45%, 41%, voire 30%, soit uniquement les contribuables les plus riches. Les tranches du bas continueraient à évoluer avec l’inflation, ce qui préserverait leur pouvoir d’achat. Car pour Michel Barnier, "les plus fortunés doivent prendre leur part à l’effort de solidarité".
Mais, ce sujet reste très sensible politiquement. Surtout que ce système de désindexation est assez insidieux. On augmente les impôts, sans vraiment le dire. Il y a 10 ans, le gouvernement Fillon avait gelé, certes pour tout le monde, le barème de l’impôt sur le revenu. Résultat, 400 000 nouveaux foyers étaient rentrés dans l’impôt et par effet domino, des milliers d’autres, les plus aisés avaient alors changé de tranche et payé plus d’impôts. François Hollande, son successeur, avait alors fait face à un important ras-le-bol fiscal, et il avait dû faire marche arrière.
Déficit, dette publique… le gouvernement en quête d’argent
Michel Barnier prendra-t-il ce risque ? Cette mesure va faire débat au sein du gouvernement, mais Michel Barnier cherche de l'argent pour rétablir les comptes. La dette publique dérape, le déficit pourrait dépasser les 6% à la fin de l’année, soit presque un point de plus qu’estimé en début d’année. Michel Barnier entend préserver la crédibilité de la France sur les marchés.
À regarder
-
Tempête Benjamin : des rafales de vent jusqu'à 161 km/h en Seine-Maritime
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter