Christel Heydemann à la tête d'Orange
Vendredi 28 janvier se tient un conseil d’administration important chez Orange. Christel Heydemann doit être investie à la tête de l’entreprise, pour succéder à Stéphane Richard, contraint de partir après sa condamnation dans l’affaire Tapie- Crédit-Lyonnais. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Christel Heydemann coche de nombreuses cases. À 47 ans, elle affiche un joli parcours, avec de brillants diplômes : Polytechnique, École des Ponts et chaussées. Et une carrière sans faute, dont une grande partie s’est déroulée dans les télécoms : elle a passé quinze ans chez Alcatel-Lucent, et ces quatre dernières années au sein du conseil d’Orange. Plus largement, elle connaît bien l’industrie, elle a aussi travaillé chez Schneider Electric.
Elle bénéficie de l’appui du gouvernement. L’État, toujours actionnaire majoritaire avec 23% du capital chez Orange, a pesé pour "que ce soit une femme", selon les mots du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Christel Heydemann a aussi obtenu le soutien crucial de l’Élysée. Forte de ces atouts, sauf énorme surprise, elle va être investie vendredi 28 janvier comme directrice générale.
Les défis qui l’attendent sont nombreux : au niveau technique, industriel, tout d’abord. La priorité est l’expansion du réseau 4G et le déploiement de la 5G pour avoir des connexions internet plus fluides et plus rapides. Le gouvernement compte bien sur Orange pour tenir son objectif : 100% des foyers raccordables d’ici trois ans. Ce qui signifie des travaux à mener un peu partout sur le territoire, pour passer du cuivre vers la fibre, sans hausses de tarifs.
Orange doit aussi innover, dans un contexte de concurrence de plus en plus rude dans les télécoms. Il y a aussi la partie banque à valoriser : lancée il y a cinq ans, Orange Bank n’est toujours pas à l’équilibre. Autant de chantiers censés rassurer les investisseurs alors que l’action est à la peine ces dernières années.
Des réductions d'effectifs en vue
Le sujet qui fâche est le plan de modernisation que prépare l’entreprise, car c’est une restructuration avec un vaste plan d’économies d’un milliard d’euros sur trois ans, comprenant des réductions d’effectifs. Même si des embauches sont prévues, c’est un point particulièrement sensible chez Orange – anciennement France Télécom – qui reste traumatisée par la crise des suicides des années 2000.
Certes, Christel Heydemann connaît bien le social : chez Alcatel, puis chez Schneider, elle était à la tête des ressources humaines. Mais cette partie sera sans doute la plus délicate à mener.
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