Ce reconfinement peut-il être fatal à la SNCF ?
À partir de ce jeudi, reconfinement oblige, la SNCF ne fera plus rouler qu'un TGV sur quatre en moyenne. La SNCF peut-elle résister à cette baisse de trafic ?
Ce nouveau tour de vis sanitaire à cause de l'épidémie de coronavirus Covid-19 est encore un coup dur pour la compagnie qui doit s’adapter à la chute de la demande. Depuis mardi, une fois les vacances de la Toussaint passées, le taux d'occupation de ses TGV est tombé à 15%. Faire rouler des trains quasi vides coûte cher. La SNCF n’a donc pas d’autres choix que de réduire son offre. Ce qui lui permet au passage de se montrer bonne citoyenne car elle incite les gens à respecter le confinement, à limiter leurs déplacements, y compris professionnels, à jouer à plein la carte du télétravail
Concrètement, à partir d’aujourd’hui, par exemple, il n’y aura que cinq TGV par jour entre Lyon et Paris contre vingt d’habitude. Il s'agira de se renseigner : sur Intercités, seuls un à deux allers-retours quotidiens seront assurés. Côté TGV internationaux, les Thalys (vers la Belgique et les Pays-Bas) passent aussi à 30 % de l’offre habituelle
Limiter la facture en baissant le nombre de trains
Diminuer le nombre de train est vital pour la compagnie qui n’était déjà pas en bonne forme financière avant l’épidemie et qui paie cher la crise. Entre le premier confinement et une faible fréquentation cet été, la SNCF a déjà perdu plus de 4 milliards d'euros depuis le début de l’année. Elle espérait se rattraper pour les fêtes de Noel, qui sont traditionnellement une période où les Français se déplacent beaucoup, mais avec la situation sanitaire, cela risque d’être peine perdue…
Certes, dans le plan de relance, l’État a prévu une aide au secteur ferroviaire mais la compagnie sait que ce coup de pouce sera ponctuel et qu’elle est sous pression. Il y a quelques semaines, le gouvernement lui a rappelé que, malgré la crise, elle doit ''tenir ses objectifs d'équilibre financier''. Du coup, pour alléger sa masse salariale, la SNCF va recourir au chômage partiel pour certains de ses postes jusqu'à la fin de l'année. Le mois dernier, l’entreprise a aussi mis en vente une de ses filiales de location de wagon de fret, avec l’espoir d’en tirer deux milliards et demi d’euros… et de renflouer les comptes. Clairement, la SNCF se sait en sursis.
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