Budget 2026 : l'option d'une année blanche pour réaliser des économies fait son chemin
Alors qu’il cherche toujours 40 milliards d’euros d’économie pour son budget 2026, le ministre de l’Économie entame dès mardi, un cycle de négociations avec les différentes forces politiques au Parlement. L’hypothèse d’une année blanche se précise.
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L'option d'une année blanche est étudiée très sérieusement, mardi 1er juillet, par l'État pour réaliser des économies. Le dispositif consiste à reconduire à l’identique les dépenses sans tenir compte de l’inflation, c’est-à-dire la hausse des prix. Ainsi, il s'agirait de geler les crédits des ministères, mais aussi les enveloppes pour les collectivités publiques, sans oublier les prestations sociales : les pensions de retraite, les différentes allocations qui resteraient à leur niveau de cette année.
Une année blanche signifie aussi de geler la partie recette. Concernant l’impôt sur le revenu le barème ne serait pas ajusté sur l’inflation. Même si aujourd'hui elle est faible, 0,9% en juin, c’est une façon de faire des économies. Bercy fait actuellement des projections pour chiffrer son rendement.
Une idée simple à réaliser
Lundi 30 juin, l'Institut des politiques publiques (IPP) a montré qu'une telle décision pourrait rapporter au total près de 5,7 milliards d'euros en 2026. Les économistes ont retenu une inflation à 1,3% en 2025, mais d’autres experts estiment que ce pourrait être beaucoup plus. Tout dépend du périmètre exact, des modalités de mises en œuvre de cette mesure d'année blanche. Sur le papier tout le monde reste concerné par ce coup de rabot généralisé.
Dans le bloc central, l’idée séduit car c’est simple. "Simplissime", raillent les opposants comme le RN. La gauche pointe aussi les dangers du système. Comment désindexer les prestations des ménages ou personnes très pauvres, qui vivent à l'euro près, s'inquiète-t-elle. La gauche pense notamment aux bénéficiaires du RSA ou du minimum vieillesse. Pour l'Institut des politiques publiques, une désindexation permettrait certes des économies, mais avec un risque de baisse du pouvoir d'achat pour les plus modestes.
Un Sénat séduit
L’idée d’une année blanche séduit aussi au Sénat. Son président Gérard Larcher juge en effet qu’un gel budgétaire peut être fait de manière intelligente, sans toucher aux dépenses régaliennes. Le gouvernement garderait ainsi la hausse des budgets pour l’armée ou la police. Le procédé évite donc de s'attaquer à des niches fiscales, de viser une catégorie de citoyens en particulier, ce qui est difficile politiquement.
Le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici met toutefois en garde : une année blanche n’est possible qu’une fois, c’est un "one shot" ("un coup"). On ne peut pas geler éternellement les pensions et prestations. Il faudra donc vite trouver de vraies économies autrement.
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