Une députée RN proche de Marine Le Pen mise en cause pour des propos racistes et pétainistes sur Facebook

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Caroline Parmentier, qui a été conseillère en communication de Marine Le Pen, est visée pour des propos qu'elle a tenus sur son compte personnel, alors même que la direction du groupe vient de rappeler à l'ordre ses membres pour qu'ils se tiennent à distance des groupes épinglés pour racisme sur les réseaux sociaux.

Pierrick Bonno

Radio France

Publié le 19/06/2025 08:52

Temps de lecture : 2min

La députée RN Caroline Parmentier, lors d'une cérémonie en hommage à Jean-Marie Le Pen à l'église Notre-Dame du Val-de-Grâce, à Paris, le 16 janvier 2025. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le Rassemblement national a appelé très récemment ses parlementaires à la vigilance sur les réseaux sociaux. Il leur a demandé de quitter les groupes susceptibles de diffuser des propos racistes, antisémites ou homophobes. Et c'est désormais la députée Caroline Parmentier, très proche de Marine Le Pen, qui est épinglée mercredi 18 juin dans une enquête de Médiapart.

Des "propos sortis de leur contexte" argue la députée

La page n'est plus active, mais elle existe encore sur Facebook. Elle contient des centaines de posts et de commentaires rien que sur l'année 2018 essentiellement pour critiquer la politique d'Emmanuel Macron mais pas seulement. Caroline Parmentier s'affiche fièrement aux côtés de Jean-Marie Le Pen, partage des photos, des dessins islamophobes, fait plusieurs fois le lien entre délinquance et couleur de peau et plaisante sur l'homosexualité d'un candidat à la mairie de Paris, quelques exemples parmi bien d'autres. Cette ancienne proche conseillère de Marine Le Pen va même jusqu'à afficher son respect pour le Maréchal Pétain.

La députée dénonce "une cabale", elle se réfugie derrière son statut de journaliste qui répondait, dit-elle, à ses lecteurs sur cette page Facebook. Caroline Parmentier dénonce aussi des "propos sortis de leur contexte", sauf que la plupart des messages postés à l'époque sont souvent sans ambiguïté et de sa propre initiative.

La semaine dernière déjà, on apprenait par le site d'information Les Jours que plusieurs députés du RN étaient membres de groupes Facebook diffusant des propos racistes. Le secrétaire général du groupe RN à l'Assemblée s'était fendu d'un rappel à l'ordre par écrit, comme le révélait franceinfo mardi. Aujourd'hui une élue de premier rang est directement accusée d'avoir tenu des propos condamnables sur les réseaux sociaux. Signe du malaise, aucun cadre du parti que nous avons sollicité n'a voulu commenter cette nouvelle affaire. Comme si le Rassemblement national était brusquement rattrapé par ses fantômes.