Les Jeunes Ecologistes face à la concurrence des associations écologistes radicales
Comment pousser la jeunesse à rejoindre un parti politique ? C’est la question qui agite les Jeunes Écologistes. Face à la montée de la radicalité militante, ils tentent de trouver leur place. Le brief politique de Jean-Rémi Baudot
Comme leurs aînés, ils étaient dans la rue ce samedi, à Bordeaux, Lyon, Troyes, Paris ou encore Angers : une poignée de militants sous la bannière Jeunes Écologistes qui défendaient leur opposition à la réforme des retraites. Au niveau national, ils sont quelques centaines à tenter de pousser un autre modèle de société dans l’ombre des élus EELV.
Leur combat : la précarité étudiante ou encore le Service national universel qui serait, selon eux "une vision réactionnaire de la société". Globalement, ils jugent que l’université n’est pas adaptée aux nouveaux métiers et aux enjeux climatiques. Et sur les retraites, ils appellent en vain aux blocages des lycées et des facs.
La difficulté des Jeunes Écologistes, c’est qu’ils sont inaudibles hors des cercles militants. Ils se disent libres, mais beaucoup sont encartés à EELV. Certains sont même assistants parlementaires. Difficile donc pour eux de porter une ligne plus clivante comme le font les Jeunes LR (longtemps beaucoup plus à droite que la direction du parti). Les "JE", eux, restent donc dans la ligne. Leur difficulté à se faire entendre provient aussi de la place que prennent de plus en plus les associations militantes beaucoup plus radicales, celles qui préfèrent les actions coups de poing.
"Eux sans nous, ça ne marche pas"
On peut ainsi citer Extinction Rébellion. La semaine dernière, l’association a dégradé des distributeurs de billets BNP dans une trentaine de villes pour dénoncer les investissements de la banque dans le fossile. Ou encore Dernière Rénovation, que le grand public a découvert avec l’immobilisation du Tour de France et la perturbation de Roland-Garros.
Pour les Jeunes Écologistes, comment faire exister une parole politique qui cherche de la crédibilité … quand, au sein de la jeunesse, ce sont ces groupes les plus radicaux qui recrutent et qui font parler d’eux ? La direction du mouvement espère que toutes ces initiatives sont complémentaires. "Eux sans nous, ça ne marche pas", théorise un responsable qui reconnaît que les partis traditionnels "ne répondent plus aux attentes des jeunes".
Aujourd’hui, les marches pour le Climat ne fédèrent plus. Par contre, les militants qui se collent les mains sur le bitume pour bloquer les routes font parler d’eux. Les Jeunes Écologistes doivent donc prendre en compte cette nouvelle radicalité… En fin de semaine, ils organiseront trois jours de formation à Nanterre, près de Paris. Ils y débattront notamment "désobéissance civile" avec des militants de Dernière Rénovation pour "penser des actions et porter un message commun", comme le confie un responsable. Comme si, désormais, c’étaient ces nouveaux militants plus radicaux qui donnaient le tempo.
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