Le brief politique. "J’ai des principes. Mais s’ils ne vous conviennent pas, j’en ai d’autres"
Benoît Hamon, François Fillon et Marine Le Pen ont retrouvé leurs militants à Perols, Quimper et La Trinité-Porhoët. Chacun à sa manière. Et chacun avec ses bons mots.
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Six Français sur dix estiment que Manuel Valls a eu tort de soutenir Emmanuel Macron et de trahir son engagement à soutenir le vainqueur de la primaire de la gauche. Seuls 37% des Français trouvent qu'il a eu raison de le faire, d'être cohérent avec ses idées. Mais ces gens-là n'étaient pas dans la salle de Perols près de Montpellier où Benoît Hamon tenait meeting jeudi, et où l'ancien Premier ministre a été copieusement hué et sifflé… Après avoir bien échauffé les esprits, on a vu Benoît Hamon demander aux publics, aux élus, un peu de retenue… et laisser la porte ouverte aux socialistes qui se seraient trompés en soutenant Emmanuel Macron.
En tête dans les sondages, ce dernier est devenu la tête de turc du candidat de la droite et du centre, qu'il surnomme désormais "Emmanuel Hollande" ou "François Macron". Une nouvelle stratégie pour essayer de remonter la pente à laquelle a participé jeudi François Baroin pour la première fois en meeting aux côtés de François Fillon sur la scène du parc des expositions de Quimper. "Macron est aujourd’hui le candidat officiel du Parti socialiste, a clamé, devant un public conquis, François Baroin. C’est un marchand d’illusions et au fond, c’est bien le clone de François Hollande. C’est le même en plus jeune, en pire, en moins expérimenté. Il est de gauche avec la gauche, au centre avec le centre, à droite avec la droite. En fait il me fait penser à une formule de Sacha Guitry : 'J’ai des principes. Mais s’ils ne vous conviennent pas, j’en ai d’autres'."
La note du brief
Un 15/20 pour une idée originale : celle d'organiser jeudi un meeting pas banal au milieu d'une exploitation agricole, au milieu de ballots de paille, à La Trinité-Porhoët. Marine Le Pen multiplie depuis le début de sa campagne ces petites réunions publiques dans ce qu'elle appelle la France des Oubliés... Elle sera lundi à la Bazoche-Gouet, commune de 1 200 habitants en Eure-et-Loire. La présidente du FN a pour objectif de visiter d'ici la fin de l'élection tous les départements. Ces réunions ont du succès : jeudi, dans cette ferme du Morbihan, devant plus d'un millier de personnes, la candidate frontiste a rendu hommage aux valeureux agriculteurs. Elle s'est d'abord moqué de l'Europe : "Les technocrates bruxellois adorent réglementer : la taille des concombres, le calibre des tomates, le diamètre des pommes. Quel avenir nous promet-on ?" Avant de railler Manuel Valls et son ralliement à Macron et ses déclarations dans l'Obs, dans lequel l'ancien Premier ministre expliquait qu'il faudrait aussi trouver des compromis avec la droite parlementaire si elle remportait la présidentielle. Difficile de savoir à quel bon mot de Coluche la présidente du Front national pensait, lui qui disait souvent que le FN "dépassait les borgnes". Mais parce qu’elle reste dans le climat de la campagne, notons celle-ci, relevée dans la harangue de Marine Le Pen : "La différence entre les oiseaux et les hommes politiques, c'est que de temps en temps, les oiseaux s'arrêtent de voler."
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