"Il suffit d'appuyer sur le bouton" : Edouard Philippe prêt pour l'élection présidentielle, en 2027 ou avant

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L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron s'est fait remarquer cette semaine en appelant le chef de l'Etat à organiser une élection présidentielle anticipée.

Jean-Rémi Baudot

Radio France

Publié le 11/10/2025 09:27

Temps de lecture : 2min

Edouard Philippe, président du parti Horizons, arrive pour une réunion à Matignon le 2 septembre 2025 (THOMAS SAMSON / AFP)

C'est une prise de position qui a bousculé le camp présidentiel et qui relance la question de la préparation de l'ancien Premier ministre. La volonté d'Edouard Philippe d'être candidat en 2027 n'est plus un secret depuis qu'il l'a officialisé dans un entretien au magazine Le Point en septembre 2024. Mais il se dit désormais prêt à être candidat immédiatement, même en cas d'élection anticipée : c'est-à-dire avec une campagne éclair, entre 20 et 35 jours selon la Constitution.

Pour être sur la ligne de départ d'une présidentielle, il y a quelques éléments indispensables : d'abord, les 500 parrainages d'élus dans au moins 30 départements. Pour le parti Horizons, basé sur les élus locaux et revendiquant déjà 600 maires, c'est une formalité : "Il suffit d'appuyer sur le bouton", confirme un proche d'Edouard Philippe.

Le projet présidentiel d'Edouard Philippe est prêt

Ce projet, annoncé comme "massif", on ne le connaît pas. L'entourage du maire du Havre promet pourtant que tout est prêt, que tout est écrit. "Il pourrait le sortir demain", jure l'un de ses lieutenants, qui reconnaît quand même que pour l'heure seul Edouard Philippe connaît réellement le programme présidentiel d'Edouard Philippe.

Selon nos informations, cela fait un an qu'Edouard Philippe parle d'une présidentielle anticipée avec ses proches. "Après la dissolution, on a compris que ce serait ingouvernable", reconnaît son entourage. D'où plusieurs mois de séances de travail, de réflexions en petit comité. Edouard philippe est un homme qui cloisonne pour éviter les fuites et maintenir le secret. Mais la carte qu'il a abattue cette semaine, cette idée d'une élection présidentielle anticipée, programmée, il y travaille donc depuis un moment. Une préparation qui lui permet d'accélérer, avec aussi l'idée de coiffer au poteau ses principaux concurrents de la droite et du centre.