Trafic transmanche : tempête sociale sur la compagnie P&O
Le trafic transmanche entre l’Angleterre et la France est fortement perturbé depuis deux semaines. Les navires de la compagnie P&O sont bloqués au Royaume-Uni, une crise sociale est ouverte.
Il y a deux semaines, du jour au lendemain, quelque 800 salariés de l’entreprise P&O ont été congédiés. Ils doivent être remplacés par des travailleurs payés en-dessous du salaire minimum. La manière brutale dont ces personnes ont été renvoyées a choqué : par simple message vidéo envoyé via Zoom, la plateforme d’échanges sur internet pour le télétravail. Depuis, les grèves se multiplient.
La direction de P&O – dont la maison-mère DP World est basée à Dubaï – explique que le groupe perd 100 millions de livres sterling par an (près de 120 millions d'euros) à cause de la pandémie qui a décimé les voyages pendant un an et demi. Il faut aujourd’hui tailler dans les coûts et probablement licencier les 2 000 salariés restants. Sans foi ni loi, P&O explique que les employés recrutés et payés cinq livres par heure (6,50 euros) au lieu des neuf livres du salaire minimum, seront fournis par une agence d’externalisation, embauchés en Inde, aux Philippines, en Colombie et d’autres pays à bas salaires.
La nouvelle rémunération proposée correspondant aux standards internationaux du transport maritime, selon la compagnie. Emmenés par avions au Royaume-Uni, les employés concernés restent à bord des navires pendant plusieurs semaines et donc techniquement en territoire international, ce qui permet de les rémunérés en dessous du salaire européen.
Issue possible ?
Le gouvernement britannique promet d’agir pour mettre fin à ces pratiques et obtenir le départ du patron de P&O. On touche là les travers de la mondialisation non, ou trop peu, régulée avec la question de la concurrence sociale. On achemine par avions en Europe des salariés peu chers, on tord le bras des législations en vigueur par des stratagèmes plus vicieux les uns que les autres. P&O vient de tuer sa notoriété, ce qui est bien peu de chose par rapport aux centaines de familles britanniques et irlandaises frappées par cet épisode et qui se retrouvent sur le carreau.
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