Tarifs des consultations, crainte de nouvelles obligations... les raisons qui poussent les médecins libéraux à la grève à partir du 13 octobre
Les médecins libéraux estiment que la revalorisation de leurs consultations est largement insuffisante. Ils sont également inquiets quant aux éventuelles obligations liées à leur carrière.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/03/04/emmanuel-cugny-65e6021ef3340792811771.png)
/2023/09/19/080-hl-amargueritat-1970177-65093dd3eb8a3915245240.jpg)
"Le gouvernement doit investir pour rendre attractifs nos métiers", peut-on lire dans l'appel aux débrayages qui s'annoncent massifs. Tous les médecins libéraux, généralistes et spécialistes, sont appelés à fermer leur cabinet et déprogrammer leur activité à partir du vendredi 13 octobre. La plupart des syndicats souhaitent que ce mouvement de protestation soit "illimité."
Après l’échec des négociations conventionnelles, qui ont eu lieu avec l’Assurance maladie l’hiver dernier, les médecins libéraux sont toujours très remontés contre des consultations à 26,50 euros pour les généralistes et 31,50 euros pour les spécialistes. Cette revalorisation d’1,50 euro dans les deux cas est insuffisante à leurs yeux. Ils réclament la reprise immédiate des discussions et, en fonction des syndicats, demandent entre 30 et 50 euros pour une consultation de base.
Proposition de loi sur un engagement territorial
Un autre point de désaccord repose sur une proposition de loi qui intègre la question des territoires. Les médecins libéraux sont vent debout contre ce texte porté par le député Horizons, Frédéric Valletoux, dont l’objectif est d’améliorer l’accès aux soins des patients en régions grâce à un engagement territorial des professionnels de santé. Or, beaucoup de médecins redoutent que ce texte ne porte en germe de nouvelles obligations pour les praticiens libéraux notamment en matière de gardes (nuit, week-end, etc.).
Face à ces inquiétudes, le directeur de l’Assurance maladie se veut rassurant : "Il faut lire attentivement la proposition", déclare Thomas Fatôme dans un entretien au Quotidien du Médecin mis en ligne lundi 18 septembre. "Frédéric Valletoux a redit clairement que son projet de loi ne comportait pas d’obligation individuelle de permanence de soins, ni de régulation de la liberté d’installation", insiste le patron de la CNAM.
En tant que patron de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme attend la reprise des négociations et des solutions nouvelles de la part des syndicats et assure qu'il ne reformulera pas de propositions qui n’ont pas fonctionné. La porte reste donc ouverte, la balle est dans le camp des syndicats de médecins.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter