Pourquoi la situation en mer Rouge va peser sur les prix en Occident
Les attaques de navires de commerce en mer Rouge par les rebelles Houthis du Yémen font flamber le prix des marchandises qui transitent par la région. Les rebelles yéménites, proches de l'Iran, protestent contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza et la situation devient critique pour les grands armateurs internationaux
La plupart des transporteurs maritimes renonce à emprunter le Canal de Suez qui fait la jonction entre la mer Rouge et la Méditerranée. Considérée comme une autoroute maritime, la mer Rouge relie la Méditerranée à l’Océan Indien, donc directement l’Asie à l’Europe, dans les deux sens. Et depuis le 19 octobre, plus d’une vingtaine d’attaques ont été menées par des rebelles Houthis contre des navires internationaux dans cette région qui voit passer 12% du commerce maritime mondial.
Les navires sont détournés vers le Cap de Bonne Espérance, au large de l’Afrique du Sud, ce qui rallonge le voyage d’une bonne semaine, entraînant évidemment une hausse des prix conséquente. Le Français CMA-CGM annonce le quasi doublement de ses tarifs de fret à partir du 15 janvier. Concrètement, l'armateur marseillais va faire passer le transport d’un conteneur de quarante pieds (l’équivalent de 67 m3) de 3 000 à 6 000 dollars (5 500 euros). L'Italo-Suisse MSC vient d’augmenter ses prix de 1 800 euros par conteneur pour les échanges entre la Méditerranée et la péninsule arabique. Quant au Danois Maersk, dont un porte-conteneurs a été touché par un missile dimanche 31 décembre, il a tout simplement décidé d’interrompre temporairement son passage par la mer Rouge.
Hausse des prix et rupture de la logistique
Ce qui pose problème pour l’approvisionnement de l’Europe en marchandises de toutes sortes, avec toutes les conséquences logistiques. Le géant suédois du meuble, Ikea, prévoit de possibles retards de livraison de certains produits, voire leur absence dans les rayons.
Dans tous les cas, cette situation vient alourdir le contexte inflationniste général : des questions logistiques qui compliquent les chaînes d’approvisionnement, augmentent les coûts de transports, donc de production et de vente des produits et biens de consommation courante dans nos magasins. Cela pousse les économistes à envisager une poursuite durable de l’inflation… en tout cas un ralentissement de la hausse des prix beaucoup moins rapide que prévu.
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